Ciconia nigra
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Ciconia nigra
Cigogne noire - Ciconiidae
syn. - Cigogne des bois
Rare nicheuse en Europe, cette espèce est en augmentation (< 10000 couples). Niche en France depuis 1977, vulnérable (Deliry 2017).
La disparition de cette espèce en France et en Belgique est contemporaine de la phase finale de recul des surfaces boisées au XVIIIe jusqu'au début du XXe siècle. Ainsi Mayaud (1936) ne la connaît plus qu'aux passages en France. Elle est ensuite en expansion en Europe, une première preuve de nidification est rapportée dans le Jura, en France en 1977 (voire 1976) et en 1979 en Indre-et-Loire. Sur ces deux secteurs l'espèce était présente en période de nidification dès 1973 ou 1974. La nidification est suspectée dès 1980 dans l'Aube et en Ardennes, ainsi qu'en Marne et Haute-Marne ou dès 1982 en Bourgogne (nid découvert seulement lors de l'hiver 1992-93 dans cette région), les départements lorrains sont concernés au début des années 1990 accompagnée d'une preuve en 1992 en Meurthe-et-Moselle. Reproduction possible dès 1993 dans l'Aisne ou vers la même époque en Isère. En parallèle, les passages migratoire sont en nette augmentation en Rhône-Alpes et son implantation prochaine dans la région est une suite logique de son expansion (CORA 2003). La nidification est prouvée en Rhône-Alpes dans les années 2020 ([2025]).
- Très rare en Provence, est tuée vers Marseille chaque année. Une capture faite vers Arles le 24 août 1904 (L’Hermitte 1916).
- Ce sont 29 oiseaux qui sont passés en période prénuptiale à l’Escrinet (Ardèche) en 2007 entre le 8 mars et le 9 mai (Villa 2008). 19 passent à Barracuchet (Loire) du 15 août au 14 septembre 2008 (Lorenzini 2009).
Connue au Pliocène dans la Moyenne Vallée du Rhône (Deliry 2017).
A pu nicher très anciennement, notamment dans la région d'Annecy (XVIIIe siècle [?]). Occasionnelle à très rare aux passages en Rhône-Alpes, plus fréquente en automne, au XIXe siècle et début du XXe siècle. En sensible progression migratoire depuis les années 1980, assez rare désormais aux passages, alors que la nidification a été trouvée en France depuis 1977, et envisageable notamment dans l'Ain et en Isère depuis les années 1990, sans qu'aucune preuve ne soit apportée. Mais il a fallu près de dix ans pour que le premier nid soit trouvé en Bourgogne par exemple (Deliry 2017).
En Rhône-Alpes, elle est occasionnellement observée en période de nidification, notée aux passages ((19 février 1999) mi mars - mi octobre (12 novembre 2001)), assez rare, en progression, occasionnelle en hiver. Les passages concernaient près d'une centaine d'oiseaux à la fin des années 2000. Deux voies de migrations majeures passent par la région : la première qui emprunte la côte lanquedocienne, remonte par la vallée du Rhône, jusqu'en Suisse et fonctionne dans les deux sens, la seconde plus dynamique en période postnuptiale, emprunte le rebord oriental du Massif Central et passe par les plateaux méridionaux des Causses avant de traverser le cœur des Pyrénées. Migrateurs originaires d'Europe centrale. Records journaliers sur passe migratoire de 21 ind. le 9 septembre 2007 à Fort l'Ecluse (Ain). Sur le même lieu 13 ind. groupés sont cités le 6 août 2010 (X.Birot-Colomb & al.). Observations récentes en période de nidification (juin) : Est Lyonnais (1990, 1994), Haut Bugey (1991, 1994), Chambarans (1994, 1996) et Isle Crémieu (1995, 1997), Bresse (1998), Vercors (2006). Nouveau nicheur potentiel (retour [?]), (0-2 cp) (1995) (Deliry 2017). Rhône-Alpes : NO M2 HO.
CORA 2003 - Les oiseaux nicheurs de Rhône-Alpes. - CORA : 336 pp.
Deliry C. 2017 – Catalogue des oiseaux de la région Rhône-Alpes. – Histoires Naturelles n°6 (1ère édition 2009). – PDF
L’Hermitte J. 1916 – Contribution à l’étude ornithologique de la Provence (suite). – Revue française d’Ornithologie, 83-90.
Lorenzini N. 2009 - Suivi de la migration postnuptiale à Baracuchet, Loire (42). Synthèse 2008. - CORA Faune Sauvage, Union Régionale des CPIE Rhône-Alpes.
Villa G. 2008 – Synthèse de l’observation de la migration prénuptiale au col de l’Escrinet (Ardèche) du 24 janvier au 15 mai 2007. – Le Bièvre, 22.
