** ''Aeschna juncea var. atshischgho'' Bartenev, 1929<ref>''Aeschna juncea var. atshischgho'' Bartenev, 1929 - Le protonyme est de source ambigüe (Bartenev 1929a, 1929b ; Steinmann 1997). Il s'agirait d'un synonyme direct d{{'}}''Aeshna juncea juncea'', à considérer comme une simple forme ([2023]).</ref>
** ''Aeschna juncea var. atshischgho'' Bartenev, 1929<ref>''Aeschna juncea var. atshischgho'' Bartenev, 1929 - Le protonyme est de source ambigüe (Bartenev 1929a, 1929b ; Steinmann 1997). Il s'agirait d'un synonyme direct d{{'}}''Aeshna juncea juncea'', à considérer comme une simple forme ([2023]).</ref>
*** '''''Aeshna juncea caucasica f. atshischgho'' Bartenev, 1929'''
*** '''''Aeshna juncea caucasica f. atshischgho'' Bartenev, 1929'''
* ''Aeschna juncea americana'' Bartenev, 1929<ref>Les taxons décrits par Bartenev (1929) pourrait être directement placés à l'origine au rang spécifique et orthographiés ''Aeshna''. {{AP}} : le protonyme pourrait être ''Aeshna americana'' Bartenev, 1929.</ref>
* ''Aeschna juncea americana'' Bartenev, 1929<ref>Les taxons décrits par Bartenev (1929 a/b) pourrait être directement placés à l'origine au rang spécifique et orthographiés ''Aeshna''. {{AP}} : le protonyme pourrait être ''Aeshna americana'' Bartenev, 1929.</ref>
'''1846''' (2017) - ''Aeschna picta var. caucasica'' Kolenati, 1846 est décrite comme une variété, ce qui résumé sous forme de trinom ({{PAL}}), c'est un synonyme (Kirby 1890, Bridges 1994, Steinmann 1997, ''olim'') que je considère au rang de sous-espèce propre au [[Caucase]] (Deliry 2017) sous ''Aeshna juncea caucasica'' Kolenati, 1846.
'''1856''' (2020) - ''Aeshna justi'' Pidancet, 1856 est envisagée comme synonyme, mais de manière incertaine (Barbiche 1887, Dommanget 1998). Martin (1888) confirme la synonymie et cette synonymie méconnue a été proposée ici (Deliry [2020]) sur la base de l'examen sur photo de l'holotype (David [2020], C.Deliry, ''com.,'' confirmée avec G.David, ''in litt.'', septembre 2020). Le type se trouve dans une collection de [[Franche-Comté]] à Poligny et j'ai prévu de travailler dessus. Barbiche (1887) précise que la ''justi'' est dédiée par Pidancet (1856) à son frère. Les principaux auteurs de Catalogues sur les Odonates n'ont pas traité ce taxonyme (''olim''). J'ai signalé ce synonyme à la [[WOL]] (''in litt.'' du 18 février 2025).
* ''Aeshna justi'' Pidancet, 1856 - ''syn.'' [?] (Barbiche 1887, Dommanget 1998) - ''syn.'' (Martin 1888) - ''syn. nov.'' (Deliry [2020]) : cette synonymie méconnue a été proposée ici sur la base de l'examen sur photo de l'holotype (David [2020], C.Deliry, ''com.,'' confirmée avec G.David, ''in litt.'', septembre 2020). Le type se trouve dans une collection de [[Franche-Comté]] à Poligny et j'ai prévu de travailler dessus. Barbiche (1887) précise que la ''justi'' est dédiée par Pidancet (1856) à son frère. Les principaux auteurs de Catalogues sur les Odonates n'ont pas traité ce taxonyme (''olim''). Signalé à la [[WOL]] (''in litt.'' du 18 février 2025).
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'''1929''' (2023) - ''Aeschna juncea var. atshischgho'' Bartenev, 1929 est de source ambigüe (Bartenev 1929a, 1929b ; Steinmann 1997). Le trinom résumé ({{PAL}}) est présenté ''Aeschna juncea atshischgho'' Bartenev, 1929 et il s'agit d'un synonyme d{{'}}''Aeshna juncea juncea'' selon divers auteurs. Je place ce taxon comme une forme (Deliry [2023]) sous ''Aeshna juncea caucasica f. atshischgho'' Bartenev, 1929.
* ''Aeshna juncea caucasica f. atshischgho'' Bartenev, 1929 - forme : [2023].
'''1930''' (2005 : {{AP}}) - ''Aeshna undulata'' Bartenev, 1930 est présentée comme une bonne espèce par Steinmann (1997). J'ai mis pas mal de temps à résoudre la qualité de ce taxon, d'abord considéré comme une bonne espèce (''op. cit.''), et, j'ai précisé en remarque qu'il s'agissait de la confirmer pour l'Europe, côté Oural (Deliry [2004]). La graphie ''Aeshna/Aeschna'' pour le nom original me semble à vérifier. {{AV}}. ''Aeshna undulata'' Bartenev, 1930 (1929 ?) {{AP}} est un synonyme récemment déclaré, mais le taxon reste encore traité comme une bonne espèce par divers auteurs. Belevich (2005) dit que {{Vc}}''"l'espèce est décrite par un jeune {{m}} proche d{{'}}''Aeshna juncea''. Dans les catalogues elle est présentée en tant que bonne espèce (Steinmann, 1997). Actuellement, il n'y a pas d'exemplaire d{{'}}''Aeshna undulata'', car l'holotype est perdu. Elle n'a pas été retrouvée dans la nature. Dans la description initiale de l'espèce, il existe un schéma de parties génitales disséquées. Bartenev, a distingué une caractéristiques qui permettent de séparer, à son avis, cette espèce de la proche ''Aeshna juncea''. Ces différences ont été un argument de poids pour souligner ''Aeshna undulata'' comme en tant qu'espèce indépendante. Cependant, mon analyse du modèle ne sont pas conformes avec une nouvelle espèce. Sur la base des résultats obtenus, je pense que l’espèce ''Aeshna undulata'' n'existe pas dans la nature et doit être considéré comme synonyme d{{'}}''Aeshna juncea''."''{{eV}} Notons que la source de cette espèce est des plus obscure. Voir 'abstract' ''Zoologischer Anzeiger,'' 89 (7/10) : 229-245. {{AP}} {{AV}}}. En conclusion c'est un synonyme si on se base sur Belevich (2005).
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* ''Aeshna undulata'' Bartenev, 1930 - ''bona sp.'' (Bartenev 1930, Steinmann 1997) - ''syn.'' (Belevich 2005). - J'ai mis pas mal de temps à résoudre la qualité de ce taxon, d'abord considéré comme une bonne espèce, et, précisant en remarque qu'il s'agissait de la confirmer pour l'Europe, côté Oural ([2004]). La graphie ''Aeshna/Aeschna'' pour le nom original me semble à vérifier. {{AV}}. ''Aeshna undulata'' Bartenev, 1930 (1929 ?) {{AP}} est un synonyme récemment déclaré, mais taxon est encore traité comme une bonne espèce par divers auteurs. Belevich (2005) dit que "l'espèce est décrite par un jeune {{m}} proche d{{'}}''Aeshna juncea''. Dans les catalogues elle est présentée en tant que bonne espèce (Steinmann, 1997). Actuellement, il n'y a pas d'exemplaire d{{'}}''Aeshna undulata'', car l'holotype est perdu. Elle n'a pas été retrouvée dans la nature. Dans la description initiale de l'espèce, il existe un schéma de parties génitales disséquées. Bartenev, a distingué une caractéristiques qui permettent de séparer, à son avis, cette espèce de la proche ''Aeshna juncea''. Ces différences ont été un argument de poids pour souligner ''Aeshna undulata'' comme en tant qu'espèce indépendante. Cependant, mon analyse du modèle ne sont pas conformes avec une nouvelle espèce. Sur la base des résultats obtenus, je pense que l’espèce ''Aeshna undulata'' n'existe pas dans la nature et doit être considéré comme synonyme d{{'}}''Aeshna juncea''." Notons que la source de cette espèce est des plus obscure. Voir 'abstract' ''Zoologischer Anzeiger,'' 89 (7/10) : 229-245. {{AP}} {{AV}}}.
'''1964''' (2005, 2019) - Pour ''Aeshna baicalensis'' Belyshev, 1964, Belevich (2005) dit qu{{Vc}}''"''Aeshna baicalensis'' Belyshev, 1964 "est décrite par un {{m}}, proche d{{'}}''Aeshna juncea'' et d{{'}}''[[Aeshna subarctica]]''. ''Aeshna baicalensis'' est considérée soit comme synonyme d{{'}}''[[Aeshna subarctica]]'' par Bridges (1994) soit comme une espèce indépendante par Steinmann (1997). Il n'y a pas d'exemplaire d{{'}}''[[Aeshna baicalensis]]'', l'holotype est perdu et aucun spécimen similaire n'a été trouvé dans la nature. L’espèce est décrite à partir des appendices déformés d’un seul jeune {{m}}, ce qui réduit considérablement la fiabilité de ce nouveau taxon. Morphologiquement, ''Aeshna baicalensis'' est proche a la fois d‘{{'}}''Aeshna juncea'' et d{{'}}''[[Aeshna subarctica]]'', mais diffère de cette dernière par ses appendices anaux supérieurs. Nous avons établi que seule ''Aeshna juncea'' se caractérise par la présence d'une dent sur les appendices, Nous pensons qu{{'}}''Aeshna baicalensis'' ne peut être que proche de cette espèce. L’asymétrie de la longueur des dents notée par ''Aeshna juncea'' nous permet d’établir que les appendices déformés d{{'}}''Aeshna baicalensis'' qu'elle est presque identique à celle d{{'}}''Aeshna juncea'', donc nous croyons qu{{'}}''Aeshna baicalensis'' est synonyme d{{'}}''Aeshna juncea''"''{{eV}}. En conclusion c'est un synonyme si on se base sur Belevich (2005), option confirmée Malikova & Kosterin (2019).
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* ''Aeshna baicalensis'' Belyshev, 1964 - ''syn.'' (Belevich 2005, Malikova & Kosterin 2019) - Belevich (2005) dit qu"''Aeshna baicalensis'' Belyshev, 1964 "est décrite par un {{m}}, proche d{{'}}''Aeshna juncea'' et d{{'}}''[[Aeshna subarctica]]''. ''Aeshna baicalensis'' est considérée soit comme synonyme d{{'}}''[[Aeshna subarctica]]'' par Bridges (1994) soit comme une espèce indépendante par Steinmann (1997). Il n'y a pas d'exemplaire d{{'}}''[[Aeshna baicalensis]]'', l'holotype est perdu et aucun spécimen similaire n'a été trouvé dans la nature. L’espèce est décrite à partir des appendices déformés d’un seul jeune {{m}}, ce qui réduit considérablement la fiabilité de ce nouveau taxon. Morphologiquement, ''Aeshna baicalensis'' est proche a la fois d‘{{'}}''Aeshna juncea'' et d{{'}}''[[Aeshna subarctica]]'', mais diffère de cette dernière par ses appendices anaux supérieurs. Nous avons établi que seule ''Aeshna juncea'' se caractérise par la présence d'une dent sur les appendices, Nous pensons qu{{'}}''Aeshna baicalensis'' ne peut être que proche de cette espèce. L’asymétrie de la longueur des dents notée par ''Aeshna juncea'' nous permet d’établir que les appendices déformés d{{'}}''Aeshna baicalensis'' qu'elle est presque identique à celle d{{'}}''Aeshna juncea'', donc nous croyons qu{{'}}''Aeshna baicalensis'' est synonyme d{{'}}''Aeshna juncea''".
== {{VALID}} ==
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== {{SSP}} et {{VAR}} ==
== {{SSP}} et {{VAR}} ==
Je propose la répartition suivante des taxons en tant que sous-espèces, notamment en regard de divergences et de raisons biogéographiques (finalisé en [2022]).
Je propose la répartition suivante des taxons en tant que sous-espèces, notamment en regard de divergences et de raisons biogéographiques (finalisé en 2022a).
* ''Aeshna juncea juncea'' (Linnaeus, 1758)
* ''Aeshna juncea juncea'' (Linnaeus, 1758)
* ''Aeshna juncea americana'' Bartenev, 1929 - Amérique du Nord.
* ''Aeshna juncea americana'' Bartenev, 1929 - Amérique du Nord.
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* [[Suisse]] ({{S&H}} 1850...).
* [[Suisse]] ({{S&H}} 1850...).
Selon de Selys Longchamps (1850) l'espèce se trouve dans le nord et l'est de l'Europe ainsi que dans les parties montagneuses du centre du continent et ce, que dans des localités restreintes ; assez rare en [[Suède]], se trouverait au Danemark [?], indiquée en [[Russie]] (St Pétersbourg, Casan), en [[Autriche]], très rare en [[Belgique]], présente en [[Angleterre]], commune en [[Irlande]] et en [[Ecosse]], présente en [[Suisse]] et peut être en France [?] (aurait été prise près de Lyon par E.Foudras).
Selon de Selys Longchamps (1850) l'espèce se trouve dans le nord et l'est de l'Europe ainsi que dans les parties montagneuses du centre du continent et ce, que dans des localités restreintes ; assez rare en [[Suède]], se trouverait au Danemark [?], indiquée en [[Russie]] (St Pétersbourg, Casan), en [[Autriche]], très rare en [[Belgique]], présente en [[Angleterre]], commune en [[Irlande]] et en [[Ecosse]], présente en [[Suisse]] et peut être en France [?] (aurait été prise près de Lyon par E.Foudras).
* [[France]] - [[Doubs]] (Pidancet 1856), localisée dans les montagnes (Deliry 2014).
* {{Mapfr|Aesjunfr.png}}[[France]] - NT 2016 - [[Doubs]] (Pidancet 1856), localisée dans les montagnes (Deliry 2014). Elle est particulièrement localisée dans certains départements comme l'[[Aveyron]] (Dommanget 2001) ou le [[Gard]] (Gard Nature 2021) par exemple.
* [[Russie]] (''f. atschischgho'' : Bartenev 1929a, 1929b ; forme non revue dans sa localité : [2023]).
* [[Russie]] (''f. atschischgho'' : Bartenev 1929a, 1929b ; forme non revue dans sa localité : [2023]).
Habite près des eaux (Linnaeus 1761). Marécages (Samouelle 1819).<br>
Biotopes variés, dans toutes les eaux stagnantes d'altitude (marais et tourbières) dont tourbières acides entre 800 et 2300 (2700) m. Il s'agit de l'Odonate le plus commun au-dessus de 1000 à 1500 m dans les Alpes françaises. On voit des individus égarés dans les vallées et les plaines de piémont en fin d'été. À de hautes latitudes, dans le nord de son aires l'espèce s'observe jusqu'en plaine. Les habitats sont bien ensoleillées. La sous-espèce ''mongolica'' a été observée en migration à plus de 5000 m d'altitude ([2019]).
Se reproduit à 2605 m d'altitude dans le Val d'Aoste ([[Italie]], août 2020 et 2021) (Battisti & Bosio 2022).<br>
Une altitude record de 2563 m pour la [[France]] est rapportée pour des larves, de [[Savoie]] (Val-Thorens) (info. D.Garance : [https://www.facebook.com/ProjetCIMaE/posts/pfbid06RKPimD4QiA2g9AkeAwFpToU4B3y2pfsKDPHbsS6AcC3r41UJTGeE1bfo1RQQgmfl FBk]) et comparée à celle de 2749 m (Savoie, vers le Col de l'Iséran, Lac de Cema) pour des Grenouilles rousse (''[[Rana temporaria]]'') (obs. Cyrille Deliry). La résistance des larves est éprouvée par l'observation d'exuvies en août, sur des sites qui était à sec en début d'été sur des sites du Haut-Giffre ([[Haute-Savoie]] : [https://www.facebook.com/ProjetCIMaE/posts/pfbid0NT2KY5GTcwcez7otTF2bjMb3BzTxdm1z4UnisDp2mxWsPV5Pkwj7anmQCc9Tdq38l FBk]).
== {{PHE}} ==
Juin-juillet en [[Angleterre]] (Samouelle 1819), juillet en [[Pologne]] (Hagen 1839), août à septembre, [[France]], Doubs (Pidancet 1856).<br>
Emergences de la mi-juin à la mi-août en altitude, généralement sur 3 à 4 semaines pour un site donné. Vole de mai à octobre (novembre)<ref>Une observation du 5 novembre 2015 en [[Savoie]], [[France]] (D.Mouchené) et même le 29 novembre 1994 en [[Haute-Savoie]] (Deliry 2008).</ref>, de manière optimale depuis août à début septembre ([2019]).
Tardive en [[Suisse]], avec ponte, le 31 octobre 2001, record (Monnerat 2001).<br>
Vole de mai à octobre (novembre), de juin à septembre en [[Grande-Bretagne]] (Deliry 2017), de mi juin à octobre globalement, de mi juin à fin septembre en [[Irlande]]. Les œufs éclosent après une diapause hivernale, le cycle durant deux années au minimum et même quatre ans dans les endroits les plus froids. Emergences essentiellement nocturnes ([2021]).
1846 (2017) - Aeschna picta var. caucasica Kolenati, 1846 est décrite comme une variété, ce qui résumé sous forme de trinom (Paulson & al. 2025), c'est un synonyme (Kirby 1890, Bridges 1994, Steinmann 1997, olim) que je considère au rang de sous-espèce propre au Caucase (Deliry 2017) sous Aeshna juncea caucasica Kolenati, 1846.
1856 (2020) - Aeshna justi Pidancet, 1856 est envisagée comme synonyme, mais de manière incertaine (Barbiche 1887, Dommanget 1998). Martin (1888) confirme la synonymie et cette synonymie méconnue a été proposée ici (Deliry [2020]) sur la base de l'examen sur photo de l'holotype (David [2020], C.Deliry, com., confirmée avec G.David, in litt., septembre 2020). Le type se trouve dans une collection de Franche-Comté à Poligny et j'ai prévu de travailler dessus. Barbiche (1887) précise que la justi est dédiée par Pidancet (1856) à son frère. Les principaux auteurs de Catalogues sur les Odonates n'ont pas traité ce taxonyme (olim). J'ai signalé ce synonyme à la WOL (in litt. du 18 février 2025).
1929 (2023) - Aeschna juncea var. atshischgho Bartenev, 1929 est de source ambigüe (Bartenev 1929a, 1929b ; Steinmann 1997). Le trinom résumé (Paulson & al. 2025) est présenté Aeschna juncea atshischgho Bartenev, 1929 et il s'agit d'un synonyme d'Aeshna juncea juncea selon divers auteurs. Je place ce taxon comme une forme (Deliry [2023]) sous Aeshna juncea caucasica f. atshischgho Bartenev, 1929.
1930 (2005 : [À préciser !]) - Aeshna undulata Bartenev, 1930 est présentée comme une bonne espèce par Steinmann (1997). J'ai mis pas mal de temps à résoudre la qualité de ce taxon, d'abord considéré comme une bonne espèce (op. cit.), et, j'ai précisé en remarque qu'il s'agissait de la confirmer pour l'Europe, côté Oural (Deliry [2004]). La graphie Aeshna/Aeschna pour le nom original me semble à vérifier. [À vérifier !]. Aeshna undulata Bartenev, 1930 (1929 ?) [À préciser !] est un synonyme récemment déclaré, mais le taxon reste encore traité comme une bonne espèce par divers auteurs. Belevich (2005) dit que "l'espèce est décrite par un jeune ♂ proche d'Aeshna juncea. Dans les catalogues elle est présentée en tant que bonne espèce (Steinmann, 1997). Actuellement, il n'y a pas d'exemplaire d'Aeshna undulata, car l'holotype est perdu. Elle n'a pas été retrouvée dans la nature. Dans la description initiale de l'espèce, il existe un schéma de parties génitales disséquées. Bartenev, a distingué une caractéristiques qui permettent de séparer, à son avis, cette espèce de la proche Aeshna juncea. Ces différences ont été un argument de poids pour souligner Aeshna undulata comme en tant qu'espèce indépendante. Cependant, mon analyse du modèle ne sont pas conformes avec une nouvelle espèce. Sur la base des résultats obtenus, je pense que l’espèce Aeshna undulata n'existe pas dans la nature et doit être considéré comme synonyme d'Aeshna juncea." Notons que la source de cette espèce est des plus obscure. Voir 'abstract' Zoologischer Anzeiger, 89 (7/10) : 229-245. [À préciser !] [À vérifier !]}. En conclusion c'est un synonyme si on se base sur Belevich (2005).
1964 (2005, 2019) - Pour Aeshna baicalensis Belyshev, 1964, Belevich (2005) dit qu"Aeshna baicalensis Belyshev, 1964 "est décrite par un ♂, proche d'Aeshna juncea et d'Aeshna subarctica. Aeshna baicalensis est considérée soit comme synonyme d'Aeshna subarctica par Bridges (1994) soit comme une espèce indépendante par Steinmann (1997). Il n'y a pas d'exemplaire d'Aeshna baicalensis, l'holotype est perdu et aucun spécimen similaire n'a été trouvé dans la nature. L’espèce est décrite à partir des appendices déformés d’un seul jeune ♂, ce qui réduit considérablement la fiabilité de ce nouveau taxon. Morphologiquement, Aeshna baicalensis est proche a la fois d‘'Aeshna juncea et d'Aeshna subarctica, mais diffère de cette dernière par ses appendices anaux supérieurs. Nous avons établi que seule Aeshna juncea se caractérise par la présence d'une dent sur les appendices, Nous pensons qu'Aeshna baicalensis ne peut être que proche de cette espèce. L’asymétrie de la longueur des dents notée par Aeshna juncea nous permet d’établir que les appendices déformés d'Aeshna baicalensis qu'elle est presque identique à celle d'Aeshna juncea, donc nous croyons qu'Aeshna baicalensis est synonyme d'Aeshna juncea". En conclusion c'est un synonyme si on se base sur Belevich (2005), option confirmée Malikova & Kosterin (2019).
Collections - Présence de deux ♂ dans la collection de Linné à Londres (de Selys Longchamps & Hagen 1850). La collection de Linné montre un ♂ de cette espèce aux couleurs très passées ([À préciser !]).
Font barré d'un T noir épais, généralement avec des petites taches en arrière des yeux.
Côtés du thorax avec deux bandes majoritairement jaune, bleues le plus souvent dans la partie supérieure. Bandes anté-humérales jaunes et assez grandes chez le ♂, plus petites chez la ♀.
Ventre thoracique sombre, sans marques jaunes.
Nervures costales jaunes.
Taches (bleues chez le ♂, jaune (chez les immatures des deux sexes) vieillissant vers le verdâtre chez les ♀) de l'abdomen plus grandes au niveau des postérieures que des antérieures. La jonction des segments présente des petites taches jaunes et non une couronne jaune.
Cercoïdes de la ♀ en forme de V, vus de l'arrière.
Vole avec l'abdomen légèrement arqué vers le bas, alors qu'il est tenu droit chez Aeshna subarctica.
Les spécimens d'Arménie diffèrent par la plus grande finesse des dessins thoraciques s'approchant de ceux d'Aeshna cyanea et par une teinte bleue plus lumineuse (com.pers. : voir photo d'Anasian & Schroter 2020). Il pourrait s'agir d'éléments de distinction de la sous-espèce caucasica (com., 23 avril 2025).
Je propose la répartition suivante des taxons en tant que sous-espèces, notamment en regard de divergences et de raisons biogéographiques (finalisé en 2022a).
Aeshna juncea juncea (Linnaeus, 1758)
Aeshna juncea americana Bartenev, 1929 - Amérique du Nord.
Aeshna juncea angustistyla Oguma, 1926 - Japon et environs.
Aeshna juncea orientalis Bartenev, 1929 - Est de l'Asie.
Le GBIF ([2019]) donne 5 sous-espèces dont Aeshna juncea ocellata (Müller, 1767) que je n'ai pas retenue. Steinmann (1997) propose aussi Aeshna juncea lapponica Valle, 1940.
La coloration et les dimensions des taches est différente chez les individus d'Arménie (com. plus haut : voir Anasian & Schröter 2020), ce qui pourrait être une caractéristique de la sous-espèce caucasica (com., 23 avril 2025). La forme Aeshna juncea caucasica f. atshinschgho est distinguée par Spuris (1964), elle est connue localement dans le Caucase (Russie sur les lacs du Massif d'Achschkho, non revue depuis 1929 ([2023]).
Répartition
En Europe (Linnaeus 1758, Gmelin 1788, de Villers 1789, Olivier 1792, Modèle:S&H 1850...).
Suède (Linnaeus 1761, van Houttuyn 1768, de Selys Longchamps & Hagen 1850...).
Selon de Selys Longchamps (1850) l'espèce se trouve dans le nord et l'est de l'Europe ainsi que dans les parties montagneuses du centre du continent et ce, que dans des localités restreintes ; assez rare en Suède, se trouverait au Danemark [?], indiquée en Russie (St Pétersbourg, Casan), en Autriche, très rare en Belgique, présente en Angleterre, commune en Irlande et en Ecosse, présente en Suisse et peut être en France [?] (aurait été prise près de Lyon par E.Foudras).
France - NT 2016 - Doubs (Pidancet 1856), localisée dans les montagnes (Deliry 2014). Elle est particulièrement localisée dans certains départements comme l'Aveyron (Dommanget 2001) ou le Gard (Gard Nature 2021) par exemple.
Russie (f. atschischgho : Bartenev 1929a, 1929b ; forme non revue dans sa localité : [2023]).
Luxembourg - En déclin, au bord de l'extinction (Boudot 2017).
Espagne - Localisée dans les montagnes (Deliry 2017). Découverte au Pays Basque (Gainzarain 2020).
Portugal - Localisée dans les montagnes (Deliry 2017).
Ukraine - En déclin, au bord de l'extinction (Boudot 2017).
En déclin sous l’effet des changements climatiques en Europe centrale (Deliry 2017) ; néanmoins en augmentation localement en France, notamment en Rhône-Alpes (Deliry & al. 2014). Elle est considérée pour ainsi dire disparue d'Ukraine, de Hongrie et du Luxembourg (Boudot 2017). Espèce boréo-montagnarde à répartition Holarctique depuis l'Amérique du Nord et en Eurasie plutôt septentrionale, observée de l'Europe au Japon. Dans le sud de son aire elle est localisée dans les montagnes du Portugal, de l'Espagne, de France et du centre de l'Europe, des Balkans, du Caucase et d'Asie Centrale. Dans le Caucase elle est en Turquie, Azerbaidjan (sous Aeschna picta var. caucasica) et en Georgie ; elle manque en Iran (Deliry 2017).
Habite près des eaux (Linnaeus 1761). Marécages (Samouelle 1819).
Biotopes variés, dans toutes les eaux stagnantes d'altitude (marais et tourbières) dont tourbières acides entre 800 et 2300 (2700) m. Il s'agit de l'Odonate le plus commun au-dessus de 1000 à 1500 m dans les Alpes françaises. On voit des individus égarés dans les vallées et les plaines de piémont en fin d'été. À de hautes latitudes, dans le nord de son aires l'espèce s'observe jusqu'en plaine. Les habitats sont bien ensoleillées. La sous-espèce mongolica a été observée en migration à plus de 5000 m d'altitude ([2019]).
Se reproduit à 2605 m d'altitude dans le Val d'Aoste (Italie, août 2020 et 2021) (Battisti & Bosio 2022).
Une altitude record de 2563 m pour la France est rapportée pour des larves, de Savoie (Val-Thorens) (info. D.Garance : FBk) et comparée à celle de 2749 m (Savoie, vers le Col de l'Iséran, Lac de Cema) pour des Grenouilles rousse (Rana temporaria) (obs. Cyrille Deliry). La résistance des larves est éprouvée par l'observation d'exuvies en août, sur des sites qui était à sec en début d'été sur des sites du Haut-Giffre (Haute-Savoie : FBk).
Phénologie
Juin-juillet en Angleterre (Samouelle 1819), juillet en Pologne (Hagen 1839), août à septembre, France, Doubs (Pidancet 1856).
Emergences de la mi-juin à la mi-août en altitude, généralement sur 3 à 4 semaines pour un site donné. Vole de mai à octobre (novembre)[6], de manière optimale depuis août à début septembre ([2019]).
Tardive en Suisse, avec ponte, le 31 octobre 2001, record (Monnerat 2001).
Vole de mai à octobre (novembre), de juin à septembre en Grande-Bretagne (Deliry 2017), de mi juin à octobre globalement, de mi juin à fin septembre en Irlande. Les œufs éclosent après une diapause hivernale, le cycle durant deux années au minimum et même quatre ans dans les endroits les plus froids. Emergences essentiellement nocturnes ([2021]).
↑Libellula ocellata Müller, 1767 est placée sous Libellula quadrifasciata à l'instar de Libellula isoceles. L'auteur s'interroge sur le fait qu'il pourrait s'agir d'une espèce. Certains auteurs, "à tort", regardent ce taxon comme une bonne sous-espèce.
↑Aeschna juncea var. atshischgho Bartenev, 1929 - Le protonyme est de source ambigüe (Bartenev 1929a, 1929b ; Steinmann 1997). Il s'agirait d'un synonyme direct d'Aeshna juncea juncea, à considérer comme une simple forme ([2023]).
↑Les taxons décrits par Bartenev (1929 a/b) pourrait être directement placés à l'origine au rang spécifique et orthographiés Aeshna. [À préciser !] : le protonyme pourrait être Aeshna americana Bartenev, 1929.
↑Voir note précédente : le protonyme pourrait être Aeshna mongolica Bartenev, 1929.
↑Voir note précédente : le protonyme pourrait être Aeshna orientalis Bartenev, 1929.
↑Une observation du 5 novembre 2015 en Savoie, France (D.Mouchené) et même le 29 novembre 1994 en Haute-Savoie (Deliry 2008).