Astéroïdes
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Astéroïdes
Entre Mars et Jupiter se trouve une ceinture d’Astéroïdes (Ceinture principale d’astéroïdes). Certains pensent qu’il s’agit des restes d’une planète rocheuse éclatée théorique (Phaéton), d’autres non. On pense actuellement qu’il s’agit de résidus du Système solaire primitif qui n’ont jamais formé de planète. Le premier astéroïde découvert en 1802 est Cérès désormais considéré aussi comme une planète naine.
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🔍 - Cérès, représentation d’artiste : la plus petite planète naine] connue du Système solaire et en conséquence le plus gros « astéroïde » de la ceinture principale. On parle de planète en raison de sa rotondité |
On trouve des astéroïdes en d’autres points du Système solaire comme sur l’orbite de Jupiter (Astéroïdes troyens) ou au delà de Neptune (Ceinture de Kuiper). Certains astéroïdes sont connus pour croiser l’orbite terrestre, on les nomme géocroiseurs. La NASA estime à environ 30000 le nombre d’astéroïdes géocroiseurs. On pense que les astéroïdes majeurs de grande dimension (plusieurs km de diamètre) susceptibles de conduire à une extinction de masse de la Vie ont une probabilité de tomber sur notre planète de 90 Ma. Le dernier est tombé sur Terre, il y a 66 Ma et a conduit à la disparition des Dinosaures, suivie par la diversification des Oiseaux et des Mammifères. On a découvert en 2004 un astéroïde géocroiseur, dénommé Apophis, mesurant quelque 340 m et dont la masse est estimée à 27 millions de tonnes. Les calculs révèlent que cet objet s’approchera très près de la Terre en avril 2029 (31900 km) et sera bien visible dans le ciel (magnitude 3). Toutefois la grande proximité de notre planète devrait arracher par les forces gravitationnelles près de 90% des roches de la surface de l’astéroïde, provoquer un mouvement de marée, certes faible, mais mesurable sur notre planète et conduire à des glissements de terrain sur Apophis. Les recherches et calculs récents ont exclus de cet impacteur potentiel (astéroïdes météoritiques) initialement présumés pour 2029 et 2036 et le prochain risque identifié, mais faible, est reporté à 2068, sauf découverte d’un astéroïde important inconnu pour l’instant. L’orbite d’Apophis devrait être modifié par son fort rapprochement avec la Terre. Les passages proximaux suivants sont prévus en 2085 et 2088.
La NASA a testé la collision d’une engin spatial sur un astéroïde, de manière à vérifier notamment l’efficacité de notre technologie dans l’hypothèse où un stéroïde géocroiseur important, pourrait percuter la Terre. Partie en novembre 2021, l’engin nommé Dart pesant 610 kg, vient percuter à la vitesse de 22500 km/h, le 26 septembre 2022 après un voyage de 11 millions de km, l’astéroïde Dimorphos, choisi pour ce test. La caméra embarquée nommée Draco, a saisi les dernières images de l’approche finale avant le choc sur l’astéroïde en question et il est possible de visualiser le montage filmé en ligne. Les calculs prévoient que Dimorphos devait être dévié et se rapprocher de son gros voisin Didymos dont la dimension est 780 m et distant d’un peu plus de 1 km. Dimorphos va alors changer son orbite en le réduisant autour de son plus gros compagnon. La sonde Hera sera lancée en 2024 afin de constater sur place les conséquence de l’impact artificiel réalisé le 26 septembre 2022.
Les astéroïdes qui entre collision avec une autre corps, sont qualifiés de météorites. Les plus petits sont détruits lors de l’entrée rapide dans l’atmosphère et ne produisent que des poussières. Ce sont des étoiles filantes. Le cratère d’impact de Chicxulub en bordure du Mexique, a été formé par un météorite d’environ 10 km de diamètre, formant un cratère de près de 200 km. Il est contemporain de la Crise K-T (ou Crétacé-Tertiaire) responsable de la disparition de près de 75% des espèces animales et végétales à la fin de l’ère Secondaire. Le Centre d’étude des objets néocroiseurs (CNEOS), rattaché à la NASA surveille de près tout astéroïde dangereux, en particulier ceux dont les dimensions dépassent la limite critique de 140 m. Parmi les objets connus, aucun ne doit percuter la Terre au cours des 100 prochaines années, toutefois seulement on estime qu’il y en a près de deux fois plus à découvrir. Le 30 juin 1908, une explosion d’origine météoritique a été enregistrée dans une région très peu peuplée, de la Sibérie centrale dans la Toungouska. Le choc a créé un séisme ou tremblement perceptible à plus de 60 km de l’impact. Ce n’est qu’en 1927 qu’une expédition scientifique a été étudier le phénomène et ce sont près de 80 millions d’arbres brûlés et couchés qui sont découverts et les analyses révèlent par la suite, de la poussière d’origine météoritique sur les troncs morts. Aucun cratère d’impact n’ayant été découvert on a envisagé un scénario où un météorite de près de 50 m de dimension serait entré avec une vitesse de l’ordre de 50000 km/h dans l’atmosphère au-dessus de la Sibérie, chauffant l’air autour de valeurs de 25000°C, tout en se désagrégeant totalement à l’état de poussière.