Hemianax ephippiger

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Hemianax ephippiger

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Hemianax ephippiger (Burmeister, 1839)

Burmeister H. 1839 - Handbuch der Entomologie. - Enslin, Berlin [Libellulina : 805-862]. - ONLINE
Localité-Type - Inde, Madras (Muséum de La Halle : Hagen 1867 ; ♂ : Calvert 1898).

  • Aeschna (Cyrtosoma) ephippigera Burmeister, 1839
  • Aeschna ephippigera Burmeister, 1839
  • Hemianax ephippiger (Burmeister, 1839)

  • Aeshna mediterranea de Selys Longchamps, 1839
  • Anax senegalensis Rambur, 1842
  • Anax marginope Baijal & Agarwal, 1955

Autres taxonymes - Anax ephippiger (Burmeister, 1839) [Paulson & al. [2025]] , Anax (Hemianax) ephippiger (Burmeister, 1839)


Anax méditerranéen [de Selys Longchamps 1840a, de Selys Longchamps & Hagen 1850], Anax porte-selle [olim], Anax migrateur - (en) Vagrant Emperor - (it) Imperatore migrante - (de) Schrabracken Königslibelle, Schabrackenlibelle

©© bync - Antoine Guibentif - Maroc le 25 avril 2008 - Monde des Insectes

LC 2016 UICN
Cette espèce est désormais proposée dans le genre Anax (Modèle:PAL), toutefois je pense que le maintien d'Hemianax est correct.


L'Anax porte-selle est une espèce "migratrice obligatoire" présente essentiellement en Afrique, Arabie, Moyen Orient et en Inde. Elle peut atteindre le nord de l'Europe, l'Islande et même l'Amérique, la Thaïlande ou la Chine. Elle est pionnière des eaux stagnantes et fréquente toute sorte d'habitats terrestres ou aquatiques lors de ses déplacements. En 2019, lors d'une venue majeure en Europe, elle a été contactée à plusieurs reprises à plus de 2000 m d'altitude dans le sud de la France. Elle peut se reproduire dans le nord de son aire et y effectuer une génération estivale avec émergences en fin d'été. Le phénomène migratoire paraît en nette augmentation avec répétition des "invasions" dans la zone Paléarctique.

LC 2016 (2013) UICN

Taxonymes commentés

Il y a une forte variabilité orthographique à la fois du genre et du nom de l'espèce au cours du XIXe siècle et la stabilisation sur Heminanax ephippiger ne se fait qu'ultérieurement, avec une tendance nouvelle, option à laquelle je n'adhère pas au passage sous le genre Anax : Anax ephippiger. Par ailleurs le genre Cyrtosoma est parfois attribué à de Selys Longchamps (certes réservé aux Hemianax) alors qu'il est issu du sous-genre Aeschna (Cyrtosoma) Burmeister, 1839, alors similaire au genre Anax (com., 12 avril 2025). Il y a une forte variabilité orthographique à la fois du genre et du nom de l'espèce au cours du XIXe siècle et la stabilisation sur Heminanax ephippiger ne se fait qu'ultérieurement, avec une tendance nouvelle, option à laquelle je n'adhère pas au passage sous le genre Anax : Anax ephippiger. Par ailleurs le genre Cyrtosoma est parfois attribué à de Selys Longchamps (certes réservé aux Hemianax) alors qu'il est issu du sous-genre Aeschna (Cyrtosoma) Burmeister, 1839, alors similaire au genre Anax (com., 12 avril 2025).

  • "1833" [! date erronée] - Aeschna ephippigera Burmeister [protonyme : Pirotta 1879] [date erronée]
  • "1838" [! date erronée] - Aeschna ephippigera Burmeister [protonyme : Ghiliani 1869] [date confirmée erronée, voir Calvert 1898 notamment]
  • 1839 - Aeschna ephippigera [description : Burmeister 1839 ; Griffini 1897 in Bentivoglio 1907 ; protonyme : Hagen 1867, de Selys Longchamps 1871, Calvert 1898, Campion in Gardiner 1913, Capra & Galletti 1979]
  • 1866 - Anax ephippigera [stat. nov. : Brauer 1866 in Schultze 1908]
  • 1867 - Anax ephippiger [Hagen 1867] [À vérifier !]
  • 1867 - Anax ephippigerus [Ghiliani 1867, 1869, 1874b : in Bentivoglio 1907 ; Ris 1886]
  • 1869 - Anax ephippigera (Burmeister, 1838) [sic !] [non valide : Ghiliani 1869]
  • 1871 - Cyrtosoma ephippigera [stat. nov. : depuis le sous-genre : de Selys Longchamps 1871 ; Ris in Schultze 1908]
  • 1874 - Cyrthosoma ephippigerus [sic !] [Brauer 1874, 1876, Pirotta 1878, 1879, Roster 1883, Garbini 1897 : in Bentivoglio 1907 ; stat. nov. : Bentivoglio 1907]
  • 1878 - Cyrtosoma ephyppigerus [sic !] [Pirotta 1878 in Schultze 1908]
  • 1883 - Cyrtosoma ephippigerum [McLachlan 1883 in Schultze 1908]
  • 1883 - Hemianax ephippigerus [stat nov. : de Selys Longchamps 1883 ; Kolbe 1884, de Selys Longchamps 1887, 1888 in Schultze 1908]
  • 1890 - Hemianax ephippiger [emend. : Kirby 1890 ; Karsch 1891, Kirby 1894, 1896, McLachlan 1898, Calvert 1899, Grunberg 1903, Needham 1903, McLachlan 1903, Kirby 1905, Morton 1907 [in : : Ris in Schultze 1908] ; Martin 1908 in Gardiner 1913, Ris in Schultze 1908, Campion in Gardiner 1913, Navás 1932, Capra 1945, 1953, Conci & Nielsen 1956, Galletti 1972, Ballestrazzi & al. 1979, Capra & Galletti 1979]
  • 1897 - Cyrtosoma ephippigerus [Garbini 1897 in Schultze 1908]
  • 1898 - Hemianax ephippigera [Calvert 1898]
  • 1921 - Anax (Hemianax) ephippiger [stat. nov. : Laidlaw 1921]

  • 1839 - Aeschna mediterranea [description : de Selys Longchamps 1839]
  • 1840 - Anax mediterranea [stat. nov. : de Selys Longchamps 1840b ; Hagen 1840 ; Riggio 1885 in Bentivoglio 1907 ; syn. : Hagen 1867]
  • 1850 - Anax mediterraneus [de Selys Longchamps & Hagen 1850, Ausserer 1869, Griffini 1897 in Bentivoglio 1907 ; syn. : Ghiliani 1869, de Selys Longchamps 1871]

  • 1842 - Anax senegalensis [description : Rambur 1842 ; syn. : Hagen 1867, Ghiliani 1869, de Selys Longchamps 1871]

Commentaires

En préliminaire, notons que de Selys Longchamps (1871) distingue dans sa synthèse révisée sur les Odonates d'Algérie le genre Cyrtosoma qu'il attribue à Cyrtosoma ephippigera et Anax qu'il attribue à Anax formosus (= Anax imperator) et Anax parthenope, ce qui signifie qu'il préconise déjà dès cette date la distinction de deux genres, ce qui vient fonder plus encore le choix du maintien du genre Hemianax ici (com., 11 avril 2025), le genre Cyrtosoma n'ayant pas été attribué il devrait en définitive avoir la priorité sur Hemianax (com. pers., 15 mai 2025).
Cette espèce est donc régulièrement rangée dans le genre Hemianax, mais elle est désormais proposée au genre Anax par divers odonatologues (Modèle:PAL). Je considère toutefois, après avoir suivi un temps l'opinion générale, ce, de manière nuancée en proposant de le placer dans le sous-genre Anax (Hemianax) dès 2014, que ce genre est valable (voir aussi commentaire du 15 mai 2025, plus haut) et s’applique par ailleurs à Hemianax papuensis dont la répartition est centrée autour de l’Australie. C’est le genre Anax, qui hétérogène, doit être révisé dans sa globalité. Les genres Hemianax ou Oplonaeschna sont à considérer comme des éléments de cette révision (com., 2018). On trouve par exemple chez Carle & al. (2015) le maintien de cette espèce dans le genre Hemianax.
Décrit de Madras (Inde) en 1839 par Burmeister sous Aeschna (Cyrtosoma) ephippigera ce taxon aura un nom instable au cours du XIXème siècle jusqu'à ce que de Selys Longchamps (1883) et Kirby (1890) arrêtent Hemianax ephippiger. Au cours du XXème siècle c'est ce dernier nom qui prédominera, mais dès le milieu des années 1990 on voit çà et là apparaître Anax ephippiger. Ce dernier reste controversé (Boudot 2013) bien qu'il tende à se systématiser chez les auteurs. La monophylie des Anax/Hemianax est suggérée par Gentilini & Peters (1993), ces derniers soulignant qu'Hemianax doit disparaître. Dans la mesure où certains Anax du Monde sont plus éloignés de l’imperator que l’ephippiger, comme le souligne Dijkstra (in litt. du 5 juin 2012 sur Odonata-l), il n’y a peut-être pas lieu de tergiverser. Bechly ([2005]) inclus déjà le genre Hemianax dans le genre Anax (cf. sous-genre [?]), par contre Von Ellerieder (2002) considère que cette synonymie est prématurée.
J'ai hésité et proposé avec l’adoption du sous-genre Anax (Hemianax) une solution intermédiaire jusqu'en 2022 [b] et j'ai suivi ici, dans les grandes lignes les idées de Bechly ([2004]), avant de revenir à l'idée que le genre Hemianax avait une réalité phylogénétique à partir de l'examen des arbres disponibles dans la littérature dès 2020.


©© bysa - Göran Liljeberg, Hallvard Elven (Muséum d'Histoire Naturelle de l'Université d'Oslo) - Lien Internet

Éléments de description ([2014])

Longueur : 61-70 mm. L'espèce se distingue du proche Anax parthenope en particulier par la couleur des yeux qui sont verts chez Anax parthenope alors qu'ils sont bruns chezephippiger. Le ventre de cette espèce est jaunâtre alors qu'il est brunâtre chez Anax parthenope. L'animal porte en particulier chez le ♂ une selle bleue sur le dessus de S2. Ce segment est jaunâtre en dessous. La ligne médiane sombre de l'abdomen s'élargit au niveau de S8-S10. La poitrine est brune avec le dessous souvent jaunâtre. Thorax et tête paraissent proportionnellement grands en regard des autres Anax s.l.. Il y a deux barres transversales sombres sur le front. Les ailes postérieures peuvent être enfumées de brun. Les appendices abdominaux sont effilés. ♂ et ♀ sont souvent similaires. Les ♂ adultes portent systématiquement une selle bleue claire. La ligne médiane de l'abdomen ne commence qu'en S3. Chez les ♂ la selle bleue est moins prononcée et parfois absente. La ligne médiane commence dès S2. Les jeunes paraissent volontiers orangés, la selle peut ne pas encore apparaître chez les jeunes ♂.
Il s'agit donc d'une bien grande libellule à aspect d'Aeschne ou d'Anax... c'est un Anax selon divers auteurs modernes. Les ♂ portent à l'avant de l'abdomen une belle tache bleue en forme de selle, tache plus ténue voire absente chez les ♀ et les jeunes individus. La morphologie particulière distingue à l’œil expérimenté, cette espèce des autres Anax s.l.. En effet sont thorax est fort par rapport à un abdomen relativement court et étroit, les yeux sont bruns et particulièrement globuleux.
L'examen des pièces terminales de l'abdomen des ♂ qui se terminent en pontes quasi mucronées, permettent une bonne identification. C'est par l'étude de la nervation des ailes que le diagnostic se terminera pour les deux sexes, la ♀ montrant tout particulièrement, bien souvent une belle tache enfumée au cœur des ailes.

  • Yeux bruns.
  • Présence d'un spot bleu en forme de selle sur le deuxième segment abdominal chez le ♂.
  • Aeschnidé de couleur brune.
  • Pièces terminales de l'abdomen en forme de feuilles pointues.

Répartition

Espèce afro-asiatique (Couteyen & Papazian 2012). Les grandes lignes de ses migrations jusqu'en Europe et en Asie centrale sont en évolution récente, tant en termes de phénologie que de possibilités de reproduction. Si en Europe il s'agit d'un déplacement invasif sans issues, en Asie centrale, un aller-retour sur plusieurs génération est envisagé ([9 avril 2025]).


  • Inde (Madras : King in : Burmeister 1839 ; Sud : Hagen 1867, Ris in Schultze 1908 ; Laidlaw 1921, Fraser 1923 ; Deliry [2014], [2018], [2022]).
  • France Côtes de Provence en été, M.Barthélemy dit que cet Anax est très commun sur les côtes de Méditerranée à certaines époques, de passage, comme apporté par les vents du Sud (mediterranea : de Selys Longchamps 1839, 1840b ; cet auteur réfute ensuite cette indication pour cause d'exotisme supposé, néanmoins il apparaît avec le recul qu'elle est hautement vraisemblable : com., 8 avril 2025). Rambur (1842) connaissait l'espèce en très grande quantité dans les parages de Marseille et de Arles (Modèle:13) (voir aussi : Hagen 1867, de Selys Longchamps 1887). Mentions diverses à partir de Delmas (1929), avec la première observation de larve en Europe (Isère, France : Degrange & Seassau 1970), et j'ai donné plus haut des détails d'actualité assez régulièrement depuis 1989... voir détail plus bas par ailleurs.
  • Sénégal (senegalensis : Rambur 1842 ; Hagen 1867, de Selys Longchamps 1871, Kolbe 1884, de Selys Longchamps 1887).
  • Sardaigne (de Selys Longchamps [À préciser !] ; Pirotta 1878 in Schultze 1908, Kolbe 1884).
  • Egypte (de Selys Longchamps & Hagen 1850, Hagen 1867, de Selys Longchamps 1871 ; Muséums de Paris et de Berlin : Kolbe 1884 ; de Selys Longchamps 1887, Storey 1916).
  • Algérie - Il s'agit encore à cette latitude, d'une espèce migratrice, qui se reproduit sporadiquement dans le nord, Tell (de Selys Longchamps 1865, Hagen 1867, de Selys Longchamps 1871, Kolbe 1884, de Selys Longchamps 1887 [...] Dumont 1988, Samraoui & Menaï 1999, Deliry [2022]).
  • Canaries (Hagen 1867, McLachlan 1883 : in Schultze 1908 ; Walsh 2004, Deliry 2020).
  • Congo (Hagen 1867, de Selys Longchamps 1871 ; Muséum de Londres : Kolbe 1884 ; de Selys Longchamps 1887).
  • Italie (invasion en 1867, vers Turin et reproduction en 1869 : Ghiliani 1867, 1869, 1874a, 1874b ; Carrucio 1870, de Selys Longchamps 1871, Pirotta 1878, 1879[1], Kolbe 1884, de Selys Longchamps 1887, Navás 1932, Galletti 1972, Ballestrazzi & Bucciarelli 1975, Ballestrazzi & al. 1979, Capra & Galletti 1979 ; Utzeri & al. 1987 ; 2004 : [2018] ; Uboni & al. 2018).
  • Soudan (Dongola : Hagen 1867).
  • Zanzibar (Hagen 1867 ; Muséum de Berlin : Kolbe 1884).
  • Moldavie (de Selys Longchamps 1871, 1887).

De plus en Asie Mineure, Himalaya (de Selys Longchamps 1871, Kolbe 1884).

  • Sahara occidental (Mathew 1882).
  • Arabie Saoudite (désert d'Arabie : Muséum de Berlin : Kolbe 1884).
  • Autriche (Tyrol : Kolbe 1884 ; Schweiger-Chwala 1990, Laister 1991, Burbach & Winterholler 1997).
  • Lybie (Muséum de Berlin : Kolbe 1884).
  • Maroc (Tanger : Kolbe 1884 ; de Selys Longchamps 1887, Bugnion 1928, Jacquemin & Boudot 1999, Deliry 2017, [2018]).
  • Belgique (Bruxelles : de Selys Longchamps 1887, 1888 in Schultze 1908 ; De Knijf & al. 2020 ; NE cf. NA, visiteuse : Wallonie : Motte & al. 2021).
  • Liban (de Selys Longchamps 1887 in Schultze 1908).
  • Suisse (Zurich : Ris 1886, de Selys Longchamps 1886 ; de Selys Longchamps 1887 in Schultze 1908 ; Maibach & al. 1989, Vonwil & Wildermuth 1990 ; 1995 dont émergences et nouvelles observations en 1996 : Burbach & Winterholler 1997 ; Deliry [2009], [2018], [2019] [2022]).
  • Syrie (de Selys Longchamps 1887 in Schultze 1908).
  • Turkestan (de Selys Longchamps 1887 in Schultze 1908).
  • Turquie (Amasia : de Selys Longchamps 1887 in Schultze 1908 ; mentions en augmentation depuis 2005 : Deliry [2014] ; Hope 2008).
  • Somalie (Kirby 1894 in Schultze 1908).
  • Sri Lanka (Ceylan : Kirby 1894, Ris in Schultze 1908 ; Deliry [2014], [2022]).
  • Monténégro (McLachlan 1898 in Schultze 1908).
  • Malawi (Nyassaland : Grunberg 1903 in Schultze 1908).
  • Socotra (McLachlan 1903 in Schultze 1908).
  • Zimbabwe (Mashonaland : Kirby 1905 in Schultze 1908).
  • Pakistan (Quetta : Morton 1907 in Schultze 1908).
  • Afrique-du-Sud (Ris in Schultze 1908).
  • Irlande (première mention en 1913, occasionnelle : [2021], [2022]).
  • Seychelles (Campion in Gardiner 1913, Legrand in Rougeot 1984, Deliry [2014], [2022]).

Espèce commune autant en Afrique qu'en Asie (Campion in Gardiner 1913).

  • Cameroun (Fernando Poo : Navás 1922 ; São Tomé : Pinhey 1974).
  • Malte (Valletta en 1949, de nouveau des 2000 et annuelle ou presque depuis : Sciberras 2008 ; se reproduit : Deliry [2014], [2022]).
  • Islande (1941, 1964 : Mikkola 1968, Norling 1967 ; à plusieurs reprises en 1971 : Olafsson 1975, Tuxen 1976 ; restée longtemps la seule espèce d'Odonate observée en Islande, mais de puis de nouvelles espèces, toujours accidentelles ont été observées : Deliry [2014], [2022]).
  • Allemagne (Heymer 1962, Schorr 1989, Rodenkirchen & Schmidt 1990, Burbach 1995, Kipping 1995 ; 1995 dont émergences : Burbach & Winterholler 1997).

Heymer (1967) puis (Mihajlović 1974) font un point sur l'espèce pour l'Europe.

  • Corse (Lohmann 1979 ; Actualité 2009).
  • Afars et Issas (Legrand in Rougeot 1984).
  • Madagascar (Legrand in Rougeot 1984, Deliry [2014], [2022]).
  • Portugal (Aguiar & Aguiar 1985, Boness 2000).
  • Grande-Bretagne (7 mentions jusqu'en 1988 ; mention d'abord automnales ou hivernales, mais des les années 1980, les données estivales sont en augmentation : A.Parr in litt. ; Silsby 1993 ; 1995 : Burbach & Winterholler 1997 ; Deliry [2018], [2022] ; invasion en 2011 : Parr 2011). Notons que McLachlan (1903) signale une mention de Devonport datant du mois de février.
  • Israël (Cedhagem 1988, De Marmels 1994, Deliry [2021]).
  • Baléares (Majorque : Smith 1992).
  • Ukraine (Gorb & Pavliuk 1992, Gorb 1996, Burbach & Winterholler 1997).

Papazian (1992) fait un point sur l'espèce pour l'Europe.

  • Danemark (1995 : Burbach & Winterholler 1997, Askew 2004, Deliry [2022]).
  • Hongrie (1995 dont émergences : Burbach & Winterholler 1997 ; Vass & Sziláguyi 2009).
  • Lettonie (1995 : Burbach & Winterholler 1997).
  • Norvège (1995 : Burbach & Winterholler 1997, Deliry [2014]).
  • Pays-Bas (Dijkstra & al. 1995 ; 1995 et 1996 : Burbach & Winterholler 1997 ; Edelaar & al 1996).
  • Pologne (Bernard & Musial 1995 ; 1995, dont émergences : Burbach & Winterholler 1997, Modèle:Buczynski & al. 2011).
  • Slovénie (1995 dont émergences : Burbach & Winterholler 1997, Bedjanič 1999).
  • Suède (1995 : Burbach & Winterholler 1997 ; Öland : Ottvall 1997).
  • Tchéquie (1995 : Burbach & Winterholler 1997 ; Holuša 1997).

Burbach & Winterholler (1995) font un point sur l'espèce pour l'Europe centrale et septentrionale.

Günther (2005) fait un point sur l'espèce pour l'Europe.

  • Modèle:CAN (Walsh 2004, Deliry 2020), cette espèce arrive "désormais" chaque hiver entre décembre ou janvier, portée par les vents venant du Sahara.
Fichier:Hemephcan.jpg
🔍 - Odonates des Canaries - ©© byncsa - Cyrille Deliry - Histoires Naturelles
  • Espagne (Torralba-Burrial & Ocharan 2007, Pérez-Bote & Romero Castaño 2008, Muñoz Pozo & Tamajón 1993, Santos-Quiros 1993, 1995, Muddeman 2007 ; actualité 2005, 2008 ; Gazarain 2010, Deliry [2018]).
  • Féroé (13 avril 2011, premier Odonate vu sur ces îles : A.Parr in litt. du 15 avril 2011 : [2014]).
  • Slovaquie (Miňová & al. 2011).
  • Arabie Saoudite ([2014], [2018], [2022]).
  • Chine - Accidentelle ([2014], [2018], [2022]).
  • Japon - Accidentelle (Deliry [2014], [2022] ; avec reproduction : Sasamoto & al. 2022).
  • La Réunion (Deliry [2014] ; Yerokine & Couteyen 2018 ; Deliry [2022]).
  • Tchad (Dumont 2014).
  • Modèle:CAN (Photo 2015 : A.T.Ventura ; Deliry [2020]).
  • Russie (photo 2017 : O.Kosterin ; Kosterin & Borison 2018).

Synthèse ([2014]) - C'est un migrateur obligé de la zone afro-tropicale essentiellement. Espèce répandue. Afrique (dispersée), Madagascar, La Réunion, Seychelles, Arabie, Asie du Sud jusqu'en Inde, Sri Lanka. Indigène dans les zones tropicales et sud-méditerranéennes. Elle atteint l'Europe méridionale, où parfois elle se reproduit, et plus rarement le nord du continent. Pendant longtemps il s'est agit de la seule Libellule connue en Islande (Mikkola 1968) ([2014]), d'autres espèces ont été - exceptionnellement - trouvées sur cette île. Observée en outre accidentellement en Amérique du Sud en Guyane (Machet & Duquef 2004) et dans les Caraïbes, ainsi qu'en Chine et au Japon ([2014]). Les migrations récentes semblent en Europe occidentale, plus importantes et ainsi porter sur un plus grand nombre d'individus (1989, 1995 et 2011 notamment). Ainsi par exemple en 2011 de nombreuses régions de France, ainsi que divers pays furent atteints pour une des premières fois. Ce sont près de 560 données qui ont été recueillies en 2011 en France, la majorité entre avril et juin, avec une seconde phase de juillet à novembre. 57 départements ont été visités par l'espèce ([2014]). Signalée en 1995 au Danemark (Askew 2004). Seulement 7 mentions avant 1988 en Grande-Bretagne, depuis signalé chaque année (Askew 2004). Initialement ([2020]) c'était le seul odonate observé en Islande (1941, 1964, 1971). Trouvé en Norvège le 11 août 1995. Une ♀ le 13 avril 2011, premier Odonate jamais vu aux Féroé (A.Parr, in litt. du 15 avril 2011). Sur Malte l’espèce est signalée par Valletta en 1949, de nouveau dès 2000, mentions chaque année ou presque désormais, accouplements mais ni larves, ni exuvies découvertes (Sciberras 2008), la reproduction a été prouvée depuis. En augmentation depuis 2005 en Turquie ([2014]). Elle provient d'Afrique et en génération estivale, elle peut venir du Midi de la France. En effet une génération estivale semble régulière dans cette région.

Synthèse ([2018]) (complété) - Essentiellement en Afrique, Arabie, Moyen Orient, Inde. Migrateur en Europe et en France jusqu’aux Shetland, Féroé et Islande. Phénomène migratoire, parfois même en hiver, en Europe en augmentation depuis les années 1980 (migrations massives en 1989, 1995, 2011 et 2019 notamment). Egarée jusqu’en Amérique - notamment en Guyane (Machet & Duquef 2004) -, en Modèle:Tha ([2020]) et en Chine ([2018]). Pionnières, eaux stagnantes, même saumâtres ; développement constatée jusqu’à 620 m d’altitude en Suisse. Sa présence a pu être constatée en altitude lors de mouvements comme vers 1200 m en France et probablement plus haut encore (plus de 2000 m à plusieurs reprises notamment dans les Alpes-Maritimes en 2019). Le développement hivernal de la larve en Europe est exceptionnel et a été constaté notamment en Camargue (Bouches-du-Rhône) et sur le même département à Tarascon. Le développement larvaire très rapide permet la présence d’une génération estivale dans le sud de l’Europe émergeant vers le mois d’août. C’est un migrateur obligé qui quitte nécessairement les sites de sa naissance. Vole en Europe essentiellement selon deux périodes : (février) avril à mai et août à septembre, mais observation le 5 janvier 2011 d’un couple en tandem, pondant en Andalousie (F.Diemert, in litt.) ([2018]). La reproduction des individus au Maroc semble se faire entre mi décembre et mars et les émergences entre mai et juin (Jacquemin & Boudot 1999). L’espèce est indiquée tout l’hiver en Afrique du Nord (Deliry 2017). On la encore observé en novembre en France. On notera quelques autres mentions précoces en Europe : le 22 février 2004 à Palavas les Flots (France), le 23 février 2004 à Procida (Italie) et le 24 février 2004 à l'Espignan (Hérault, France) suit à un coup de Sirocco en Afrique du Nord les 21 et 22 février. D'autres mentions multiples sont rapportées du mois de mars. On trouvera en outre un individu trouvé mort le 31 janvier 1999 en Charente-Maritime (France ; Jourde & Thirion 1999). Le développement larvaire sait donc être très rapide et ne se réaliser qu'en deux mois seulement, ce qui permet l'émergence d'une génération estivale vers le mois d'août en Europe. Aucune émergence printanière ne semble signalée dans le Sud de la France, elles ne sont notées qu'en été, suite à l'arrivée d'individus reproducteurs au printemps (Grand 1990). Générations estivales et hivernales évoquées comme le seul cas en France en Camargue, où la reproduction serait interrompue de temps à autre par un hiver plus rigoureux (M.Papazian in Prot 1998). Développement hivernal prouvé en Camargue, 2 exuvies le 29 avril 2000, assez nombreux individus immatures (in Faton 2003). De telles émergences printanières sont indiquées en 1975 en Israël par de Marmels (1994). - ([2018]).

  • Martinique (Hedlund & al. 2020).
  • Venezuela (Hedlund & al. 2020).
  • Modèle:THA - Accidentelle (dét. C.Deliry : [2020]).
  • Modèle:BEN - DD 2022 - (Deliry [2020]), l’Anax porte-selle, non signalé par les auteurs, paraît plutôt rare au Bénin selon les observations récentes (Deliry [2022a]).

Tout à fait répandue en Afrique, ce qui en fait une des espèces les plus présente du sud au nord du continent, y compris dans le Sahara où elle fréquente les oasis ou les points d'eau temporaires. Modèle:BEN. Manque à Madagascar et dans les Mascareignes, toutefois on l'a vu depuis à La Réunion et en particulier en mars 2025 (M.Yerokine, in litt.). Synthèse ([2022]) : C'est un migrateur obligé de la zone afro-tropicale essentiellement. Espèce répandue. Afrique (dispersée), Algérie, Madagascar, La Réunion, Seychelles, Arabie-Saoudite, Asie du Sud jusqu'en Inde, Sri-Lanka ([2022]). Indigène[2] dans les zones tropicales et sud-méditerranéennes. Elle atteint l'Europe méridionale, où parfois elle se reproduit, et plus rarement le nord du continent. Il s'agit ["quasiment"] de la seule Libellule qui ait été observée en Islande (Mikkola 1968). Observé en outre accidentellement en Amérique du Sud en Guyane (Machet & Duquef 2004) et dans les Caraïbes, ainsi qu'en Chine et au Japon, comme en Thaïlande. Les migrations récentes semblent plus importantes et ainsi porter sur un plus grand nombre d'individus (1989, 1995 et 2011 notamment). Ainsi par exemple en 2011 de nombreuses régions de France, ainsi que divers pays furent atteints pour une des premières fois. Ce sont près de 560 données qui ont été recueillies en 2011 en France, la majorité entre avril et juin, avec une seconde phase de juillet à novembre. 57 départements ont été visités par l'espèce. Signalée en 1995 au Danemark (Askew 2004). Seulement 7 mentions avant 1988 en Grande-Bretagne, depuis signalée chaque année (Askew 2004). "Seul"" odonate observé en Islande (1941, 1964, 1971). Trouvée en Norvège le 11 août 1995. Une ♀ le 13 avril 2011, premier Odonate jamais vu au Féroé (A.Parr, in litt. du 15 avril 2011). Sur Malte l’espèce est signalée par Valletta en 1949, de nouveau dès 2000, mentions chaque année ou presque désormais, accouplements mais ni larves, ni exuvies découvertes (Sciberras 2008), la reproduction a été prouvée depuis. En augmentation depuis 2005 en Turquie (Deliry [2014]). L'aire principale s'étend depuis l'Afrique à l'Inde. Fréquemment indiquée en Europe en tant que migratrice. Une génération saisonnière est régulière dans le Bassin méditerranéen. Ses migrations peuvent porter la Libellule aussi loin que l'Islande ou la Scandinavie. Ainsi volent-elle sur des milliers de kilomètres grâce à la portance de ses ailes larges et adaptées, y compris de nuit. Très rare en Suisse, des développements larvaires exceptionnels sont parvenus à terme, comme en 1989 (Deliry [2019]). Elle est occasionnelle en Irlande, où elle a été signalée pour la première fois en 1913 (Deliry [2021]).
Espèce commune et répandue. C’est une espèce migratrice obligatoire, à savoir qu’elle ne reste pas sur ses gîtes de reproduction. Des afflux saisonniers provenant d’Afrique tropicale notamment remontent jusqu’en Europe et peuvent conduire à des cas de reproduction locales selon la qualité des milieux temporaires et de la température. Dans un tel contexte de migration, l’espèce a pu atteindre exceptionnellement l’Islande ou les îles Féroé. En Europe la destination des migrateurs n’est pas connue (UICN [2020]), mais il est probable qu’une migration retour survienne parfois comme cela a été démontré en Asie centrale (C.Deliry, com.). C’est une espèce assez commune globalement en Afrique, peu commune en Afrique occidentale (Deliry [2022a]).

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🔍 - Modèle:Afr - ©© byncsa - Cyrille Deliry - Histoires Naturelles

Modèle:FRA

NA 2016 (NE 2009, Statut particulier 1987)

L'analyse fine des données globalement récoltées en France montrent des secteurs significatifs qui concentrent de nombreuses observations et le schéma général tend à bien se dessiner. Une arrivé printanière précoce concerne le Midi depuis le Languedoc-Roussillon à la Camargue (Modèle:13). Elle tend à se généraliser aussi en Provence, notamment depuis le secteur de Hyères (Var à l'Italie du côté des Alpes-Maritimes. Sur ce dernier secteur une venue post-estivale est venue en outre augmenter le nombre de mentions et celle-ci s'est caractérisée par plusieurs records d'altitude dépassant les 1000 m. Le sud de l'Ardèche est aussi concernée par ses arrivées printanières depuis l'Afrique, probablement selon l'axe de la Péninsule Ibérique, mais aussi par des traversées méditerranéennes. La Corse est concernée aussi. La première vague peut toucher des localités plus au nord, notamment par l'axe Rhône-Saône, mais aussi loin que la Bretagne ou le Nord du pays. La seconde vague est peut-être aussi pour partie sous influence de venues africaine, mais concerne des cas (assez mal documentés) de développement larvaires locaux en Languedoc-Roussillon et en Camargue (Modèle:13) principalement. Les émergences réussies sont plus anecdotiques. Cette seconde vague estivale et automnale conduit encore des individus plus au nord en France (et en Europe). Les plaques d'étangs ou de grands zones de marais concentrent les mentions (au deux périodes) : Dombes et Bresse (Ain), Plaine du Forez (Loire), étangs des Landes (Aquitaine, estuaire de la Gironde (Gironde, Charente-Maritime), marais atlantiques des secteurs de Rochefort (Charente-Maritime) ou Marais Poitevin occidental (Charente-Maritime, Vendée), voire la Brière (Morbihan). Des effets "observateur" existent de toute évidence par exemple en sud Ardèche, Ain et Charente-Maritime où les mentions sont plus nombreuses, ou a contrario en Corse qui paraît "déficitaire" (com., 8 avril 2025).


Côtes de Provence en été, M.Barthélemy dit que cet Anax est très commun sur les côtes de Méditerranée à certaines époques, de passage, comme apporté par les vents du Sud (de Selys Longchamps 1839, 1840a, 1840b)[3]. Rambur (1842) connaissait l'espèce en très grande quantité dans les parages de Marseille et de Arles (Modèle:13). Mentions diverses (Delmas 1929 ; larve, première observation en Europe : Degrange & Seassau 1970 ; Degrange 1973, Loose 1988 ; actualités 1989, 2000, 2003, 2007, 2008, 2010, 2011, 2023, 2024 ; migration massive en 1989 : Grand 1990, Juliand & al. 1995, Deliry 1997, Prot 1998, Jourde & Thirion 1999, Manach 2001, Leconte & al. 2002 ; première preuve de développement hivernal en Europe, rapporté en Camargue : Faton 2003 ; Baquet 2004 ; NE 2009 ; fort afflux en 2011 avec 560 données recueillies : Lambret & Deschamps 2013 ; NA 2016 ; Deliry [2018], 2019, [2020], [2022] ; Jourde 2023...).

L'année 1989 correspond à un migration massive (Grand 1990) : les individus sont repérés en Ardèche dès le 16 avril, début mai dans les Bouches du Rhône, Corse, Isère, Rhône (trois localités entre le 6 et le 31 mai) et Suisse romande. Selon le même auteur, courant août quelques individus, essentiellement juvéniles ont été signalés en France (Bouches du Rhône, Nièvre, Rhône), et des centaines d'émergences constatées en Suisse (Argovie). En mars 2000, un ♂ très frais bien volant aux portes de la Camargue (C.Bernier, in litt.). Diverses observations de cette Libellule les 29 et 30 avril 2000 (J.M.Faton, S.Befeld, A.Dorgère, C.Deliry) en Camargue (Bouches-du-Rhône) avec des nombres significatifs et sur la plupart des sites prospectés, dont des individus immatures et 2 exuvies récoltées qui témoignent d'un développement hivernal complet. A noter aussi une mini invasion en Isère avec le 16 mai 2000, 5 individus au nord du Lac de Paladru (G.Maillet) et le 21 mai 2000, 1 le 23 mai au même endroit, 3 individus isolés à la chasse au dessus de landes ou dans des clairières de l'Isle Crémieu (C.Deliry). Le 14 mars 2007, 1 émergence à Tarascon (Bouches-du-Rhône - C.Bernier, in litt.). Un nouvel afflux majeur est enregistré en 2011 (voir ci-dessus).

Les mentions de cette espèce migratrice sont en augmentation. Elle provient d’Afrique et en génération estivale, elle peut venir du Midi de la France. En effet une génération estivale semble régulière dans cette région. La génération hivernale a parfois été signalée en Camargue (Modèle:13).

Se reproduit en zone méditerranéenne (Leconte & al. 2002). L'unique observation bretonne est à Ouessant (Finistère) (Manach 2001), réobservée en 2011 (et voir plus bas) puis encore... L'espèce est nouvellement indiquée dans la Drôme (Faton 2003). Sa reproduction est indiquée en Camargue (Modèle:13), avec preuve de développement hivernal (C.Deliry & J.M.Faton in Faton 2003).

Quelques repères ou observations remarquées en France - Voir aussi : Actualités (plus haut)

  • Alsace - Première citation en 1997 ou 1998 ([À vérifier !]) en Petite Camargue.
  • Bourgogne - Au moins un cas de reproduction en Côte-d'Or (com., 2025).
  • Bretagne - En Bretagne, cette espèce s’est montrée à plusieurs reprises lors d’invasions ces dernières années. A noter un individu pris le 1er octobre 2013 à Trunvel (Finistère) dans un filet ornithologique (G.Guyot, Forum des naturalistes de l'ouest). En 2015 c’est un total de 8 données dont 4 pour Ouessant (Finistère) et 2 à l’Ile de Sein (Finistère) en octobre. Une mention le 3 novembre 2015 à Perros-Guirec réalisée par Corentin Morvan constitue la première donnée pour le département des Côtes-d’Armor, l’espèce n’ayant jamais été observée jusqu’alors dans le Nord de la Bretagne. Enfin on notera une observation tardive d’un individu le 10 novembre 2015 à Cancale en Ille-et-Vilaine, nouveau département aussi. Il a été observé par Christian Kérihuel (Bull. Faune-Bretagne n°1).
  • Centre Val-de-Loire - Trois ♂ à Mouliheme (Maine-et-Loire le 22 avril 2011 (T.Boutreux, in litt.). Une dizaine d'exuvies trouvées le 10 septembre 2011 en l'Indre-et-Loire (E.Sansault, in litt.).
  • Corse - Indiquée par Lohmann (1979)...
  • Languedoc-Roussillon - Des observations les 22 février 2004 à Palavas-les-Flots et le 24 février 2004 à Lespignan (Hérault) font suite à un coup de Sirocco et elles inaugurent des mentions de plus en plus précoce pour le pays par la suite ([2018]).
  • Lorraine - Observée le 16 mai 2009 en Forêt de Charmes dans les Vosges (N.Helitas, in litt.).
  • Midi-Pyrénées - Observée le 9-10 avril 2011, avec tandems et pontes en Ariège (M.Ménand, in litt.). Deux couples en tandem dans le Tarn le 9 avril 2011 (B.Bricault, in litt.).
  • Pays-de-la-Loire - Espèce occasionnelle en Vendée où l'espèce est observée généralement au printemps, mais aussi en novembre selon le site des Naturalistes vendéens. 4 exuvies récoltées début août 2011 constituent la première preuve de reproduction sur la Loire-Atlantique (W.Maillard in litt. du 8 septembre 2011)...
  • Poitou-Charentes - Quelques mentions seulement essentiellement en Charente-Maritime près du littoral. A noter son observation y compris le 31 janvier 1999 dans ce département (Jourde & Thirion 1999) ([2021]).
  • Modèle:PACA - Les première indications donnée sur les côtes de Provence du début du XIXe (Barthélémy in de Selys Longchamps 1839), ont été remises en question par de Selys Longchamps ultérieurement, néanmoins elles sont hautement vraisemblables (com., 2025). Rambur (1842) signale l'espèce vers Marseille et Arles (Modèle:13). Le Midi et notamment la Provence au niveau de la Camargue sont un secteur privilégié d'observations et le 29 avril 2000, j'ai pu y trouver deux exuvies en compagnie de J.M.Faton, S.Befeld et A.Dorgère et voir d'assez nombreux individus immatures qui devraient correspondre à un développement hivernal local (voir Faton 2003). Observée en 2012 dans les Alpes-Maritimes et plus rarement dans le Var et les Bouches-du-Rhône (Anonyme [2013]). En 2019 de nouvelles observations dans les Alpes-Maritimes sont significatives et amène des records d'altitude à plus de 2000 m.
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© Gwénaël David - Le Grand Large, Rhône le 9 octobre 2015

  • Rhône-Alpes - Statut : Migratrice 1997, À rechercher 2000, NA 2014.

La relation symbolique de la région Rhône-Alpes avec cette espèce n'est pas anecdotique. En effet, C.Degrange, réalise parmi la première description de la larve pour cette espèce à partir d'individus capturés sur le Campus de Grenoble (Isère : Degrange & Seassau 1971). L'année 1989 a été marquée par une mini invasion en Europe qui a bien touché la région (Grand 1990). Un essai de synthèse des observations est paru en 1995 est issue d'auteurs locaux (Juliand & al. 1995). La première mention en Rhône-Alpes date de 1973. Indiquée au moins une fois sur l'ensemble des départements sauf la Haute-Savoie (vue récemment néanmoins : com., 2025 : un individu photographié mi novembre 2020 à Thône par Chloé Prieur, in litt. du 7 décembre 2020). C’est une espèce migratrice relativement occasionnelle dans la région, plus fréquente en Ardèche et en particulier dans le sud de ce département. Elle s'est reproduite à plusieurs reprises en Rhône-Alpes. Très rare migratrice (2,3% des communes). Plusieurs afflux significatifs ont suivi notamment en 2000 ou 2011. Première mention dans la Drôme, seulement en 2002 (Faton 2003) et ce n'est qu'ensuite que les observation ont augmenté dans la région, étant initialement confinées et quasi annuelles dans le sud de l'Ardèche principalement ([2025]). Premières observations de l'espèce en 2006 dans l'Ain, en 2012 dans la Loire. Elle se montre dans la région selon deux pics de phénologie très nets : le premier entre fin mai et début juin, le second entre fin août et début septembre ([2021]).

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Noter la phénologie clairement bipolaire en Rhône-Alpes - © Groupe Sympetrum (réalisation : C.Deliry)

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Carte dréssée pour le GRPLS (début des années 2020) par C.Deliry

Habitats et Biologie

Une part de la biologie de l'espèce est mal connue : habitats de maturation, de chasse, de repos... ([2021]). En l'état actuel de mes analyses, il s'agit d'une espèce à émergence "centrifuge", à savoir que les individus diffusent obligatoirement après les émergence, après une très brève présence locale, sur de grandes distances (cf. migrateur obligé). En fin de période de maturation propre à de longs déplacement, orientés dans l'espace par des vents dominants de l'époque (Sirocco, cyclones éventuels), les ♂ se fixent sur des habitats qui leur apparaissent favorables (eaux stagnante avec végétation favorable aux pontes) et s'accouplent aux ♀ qui passent sur les dits sites. Si les conditions thermiques ou de profondeur sont favorables suit une émergence d'individus de nouveau "centrifuge", au moins en Afrique et en Europe. Côté africain, la multiplicité des conditions favorables se traduit par une présence permanente statistique, côté européen, les déplacements semblent sans issue, ni retour et les arrivants et leurs descendants s'éteignent. En Asie une migration "aller-retour" à l'image de celle d'Anax junius en Amérique semble opérer ([9 avril 2025]).
Ris (in Schultze 1908) souligne le grand intérêt biologique et comportemental de cette espèce qui présente une couleur sable adaptée aux milieux désertiques. C'est une migratrice notoire. L'espèce se déplace jusqu'en Europe. Des individus ont été signalés souvent en mer. Ris (op. cit.) rapporte des mentions spectaculaires de cette espèce[4].

L'essentiel est déjà dit dans mon article de 1989 (Deliry 1989) dont je reprend l'extrait ci-dessous.

Fichier:Hemeph1989.png

En Europe centrale le développement larvaire ne parvient à terme que dans des eaux peu profondes et ensoleillées, donc "très" chaudes. Les habitats similaires aux mares désertiques de l'aire principale y sont "recherchées" ([2019])[5]. Se reproduit dans les zones humides, les marécages, les lacs, les milieux aquatiques temporaires. La larve se développe rapidement (70-120 jours[6], de préférence dans des eaux peu profondes, temporaires ou permanentes. Les pontes et les émergences sont synchrones si bien que ces dernières sont souvent massives. C'est un migrateur obligé qui quitte très tôt son gîte. Lorsque les émergences sont massives, d'importantes migrations sont entamées. Ces migrations sont essentiellement passives, l'espèce se laissant porter par les vents. En Afrique elles ont lieu en général de septembre à novembre sous l'impulsion des émergences importantes faisant suite aux pluies des moussons d'été. Elles ont alors lieu en hiver notamment le long des côtes d'Afrique, se poursuivant alors parfois jusqu'en Europe en fin d'hiver ou au début du printemps. En Asie, les barrières montagneuses ne peuvent être franchies en hiver, si bien que les remontés sont moins spectaculaires. L'Atlas africain bloque aussi des individus dans le Sahara, si bien qu'ils reprennent leurs déplacements au début du printemps, lorsque ces massifs permettent le passage (Lambret & Boudot 2013). Un développement plus régulier parait possible dans les secteurs les plus chauds du sud de l'Europe dans lesquels des larves et exuvies sont assez couramment découvertes (Camargue, sud de l'Espagne, etc.) (d'Aguilar & Dommanget 1998).
Le ♂ reste en tandem avec la ♀ pendant la ponte (obs. pers. : C.Deliry en Isère), ce qui est exceptionnel chez les Aeschnidés d'Europe (D'Aguilar & Dommanget 1998) [2014].

Pionnières, eaux stagnantes, même saumâtres ; développement constatée jusqu’à 620 m d’altitude en Suisse. Sa présence a pu être constatée en altitude lors de mouvements comme vers 1200 m en France ou en Italie et probablement plus haut encore (plus de 2000 m à plusieurs reprises notamment dans les Alpes-Maritimes en 2019, mais aussi en Italie au Mont Viso : Ballestrazzi & Bucciarelli 1975) ([2020], complété : [2025]). Généralement, il se reproduit dans tout types d’étangs, de mares et de lacs, temporaires ou permanents, bordé de végétation (UICN [2020]).

Phénologie

L'espèce est active toute l'année dans son aire principale notamment côté Afrique, et elle présente des migrations-invasions saisonnières vers l'Europe, influencées par les précipitations au niveau du Sahara et de l'Afrique du Nord et des coups de Sirocco en particulier. La phénologie migratoire est en évolution dans la Péninsulé ibérique, le Midi de la France et en Europe, caractérisée par une augmentation des effectifs en déplacement, une plus grande précocité des arrivées et un plus grande réussite des développements larvaires estivaux ([9 avril 2025]).


Dans son aire principale, l'espèce est réputée voler toute l'année. La qualité des précipitations dans le secteur du Sahara et zones voisines conditionne les émigrations vers l'Europe. Les observations s'étendent en Europe centrale depuis le mois de mai à octobre. Après août, il peut s'agir d'individus issus d'un développement local saisonnier. Les émergences se font généralement de nuit, ou tôt le matin, mais elles peuvent se poursuivre, y compris par temps frais, tout au long de la journée. La chasse peut se faire au crépuscule ou même la nuit ([2021], [2022]). En Italie la période de vol est fortement optimisée sur le mois d'août selon Capra & Galletti (1979), avec à la fois des émergences (ce qui correspond à des arrivées printanières probables, com., 2025) ou des arrivées massives.
Le développement hivernal de la larve en Europe est exceptionnel et a été constaté notamment en Camargue (France ; Faton 2003)[7]. La reproduction hivernale de l’espèce est démontrée en Camargue et probable selon d’autres sources sur le Danube inférieur. Voir aussi Hope (2008) (Deliry [2014]). Le développement larvaire très rapide permet la présence d’une génération estivale dans le sud de l’Europe émergeant vers le mois d’août. C’est un migrateur obligé qui quitte nécessairement les sites de sa naissance ([2014]). Le 14 mars 2007, une émergence est observée à Tarascon (Modèle:13 : C.Bernier, in litt.) et correspond à un nouveau cas de développement hivernal en France.
On trouve en Algérie des dates extrêmes de fin mars à octobre, mais principalement jusqu'à début juillet seulement (Samraoui & Menaï 1999, Samraoui & Corbet 2000). Si la reproduction a lieu de décembre à mars au Maroc, celle-ci est décalée en mars-avril dans le nord-est de l'Algérie (Samraoui & Corbet 2000), les auteurs ne savent pas si les larves passent la période hivernale ni au Maroc, ni en Algérie (com., 2021) !.
Vole en Europe essentiellement selon deux périodes : (février) avril à mai et août à septembre, mais observation le 5 janvier 2011 d’un couple en tandem, pondant en Andalousie, Espagne (F.Diemert, in litt.) ([2018])[8]. On trouve en Turquie un pic fin mai et un autre mi-août, ce qui correspond aussi à deux périodes. Noter qu’en Egypte au début du XXe siècle, Storey (1916) n’observe l’espèce que d’avril à novembre. La reproduction des individus au Maroc semble se faire entre mi décembre et mars et les émergences entre mai et juin (Jacquemin & Boudot 1999). L’espèce est indiquée tout l’hiver en Afrique du Nord (Deliry 2017). En territoire "autochtone" comme en Israël des émergences sont indiquées dès le début du mois de mars ([2021]). L’espèce est indiquée tout l’hiver en Afrique du Nord. On la encore observé en novembre en France. On notera quelques autres mentions précoces en Europe : le 22 février 2004 à Palavas les Flots (France), le 23 février 2004 à Procida (Italie, C.d'Antonio, in litt.) et le 24 février 2004 à l'Espignan (Hérault, France ; T.Disca, C.Bernier, in litt.) suite à un coup de Sirocco en Afrique du Nord les 21 et 22 février (com., 2004). L'observation de deux individus le 22 février 2004 à Palavas les Flots et d'une ♀ le 3 mars 2004 à Montpellier (Hérault), faisant suite à une tempête transméditerranéenne chargée de sable le 21 février (Bacquet 2004) est tout à fait "précoce" (pour le début des années 2000, mais elles deviendront plus régulières dès les années 2020 notamment dans la Péninsule ibérique : com., 8 avril 2025). Coup de vent le 24 mars 1999 sur la Crête qui sera suivi par des observations d'imagos (Wasscher 1999). D'autres mentions multiples sont rapportées du mois de mars (com., 2018). Observations les 10 et 12 novembre 2011 au Marais du Viguiérat (France, Bouches-du-Rhône - P.Lambret) ([2014]). On trouvera en outre un individu trouvé mort dans les laisses de mer, thorax et ailes intacts, le 31 janvier 1999 en Charente-Maritime (France ; Jourde & Thirion 1999), une mention sur Chypre le 23 décembre 2003 ([2020]). Le développement larvaire sait être très rapide et ne se réaliser qu'en deux mois seulement, ce qui permet l'émergence d'une génération estivale vers le mois d'août en Europe. Aucune émergence printanière ne semble signalée dans le Sud de la France, elles ne sont notées qu'en été, suite à l'arrivée d'individus reproducteurs au printemps (Grand 1990). Générations estivales et hivernales évoquées comme le seul cas en France en Camargue, où la reproduction serait interrompue de temps à autre par un hiver plus rigoureux (M.Papazian in Prot 1998). Aucune émergence printanière ne semble signalée dans le Sud de la France, elles ne sont notées qu'en été, suite à l'arrivée d'individus reproducteurs au printemps (Grand 1990). Finalement le développement hivernal est prouvé en Camargue : 2 exuvies le 29 avril 2000, assez nombreux individus immatures (Faton 2003). De telles émergences printanières sont indiquées en 1975 en Israël par De Marmels (1994).
En Grande-Bretagne (A.Parr, in litt.) les données concernaient essentiellement la fin de l’automne ou l’hiver, mais à partir du milieu des années 1980 les données estivales deviennent plus commune dans ce pays[9]. Précoce[10] en Europe le 18 mars 2000 à Tarascon, France (C.Bernier, in litt.), groupe à Procida vers Naples, Italie le 28 mars 2000 (C.d’Antonio, in litt.). Nous réalisons les 29 et 30 avril 2000 (J.M.Faton, S.Befeld, A.Dorgère et C.Deliry) diverses observations de cette espèce en Camargue, France, avec des nombres significatifs, des individus immatures et la récolte de deux exuvies. Il s’agit comme nous l'avons déjà souligné d’une des premières preuve de reproduction avec développement hivernal de l’espèce en Europe.
On constate en 2019 une invasion prenant une ampleur toute particulier en période tardi-estivale et en automne. Les détails sur la saison 2019 en France seront résumés plus haut.

Illustrations

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🔍 - shared - Oleg Kosterin - ♂ immature - Russie (Caucase) - 2017 - [All Odonata] - [Lien perdu]
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shared - © John Curd - Espagne le 14 mai 2017 - Modèle:Link 🔍 ©© byncsa - ©© byncsa - Cyrille Deliry - Histoires Naturelles - France, Var le 16 août 2008 🔍 ©© bync - Pierre Juliand - Lanas le 24 octobre 2019 - ♀ pondant en solitaire : il s'agit du premier cas connu de ponte de l'espèce en Ardèche (com. pers., 2025) - Monde des Insectes 🔍
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Notons cette ponte très particulière dans du vieux bois (2015)
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©© bync - Antoine Guibentif - Maroc le 25 avril 2008 - Monde des Insectes 🔍 ©© bync - Guillaume Doucet - France, Corse le 19 avril 2009 🔍
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©© byncsa - Alain Cochet
Espagne, Aiguamolls d'Emporda le 24 avril 2013
Mes Libellules d'Aquitaine 🔍
© Laurent Valette 🔍
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© Jean-Laurent Hentz 🔍 © Jean-Laurent Hentz - Pièces abdominales du ♂ 🔍

Références

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Communiqués et notules (→ Odos)

Espèces du même genre

Hemianax, Hemianax ephippiger, Hemianax papuensis

Notes

  1. Première mention pour l'Italie réputée signalée par de Selys Longchamps selon Pirotta (1879). [À préciser !]
  2. Il convient d'entendre par indigène le fait que l'espèce est en permanence présente et dispersée sur les sites d'un secteur donné, en tant que migratrice obligée, elle quitte ses gites larvaires, mais trouve régulièrement dans celui-ci des habitats favorables à la poursuite de sa présence "permanente" (com., 8 avril 2025).
  3. de Selys Longchamps (1839, 1840a, 1840b) indique cette espèce des côtes de Provence en France, comme commune à certaines époques, ainsi que connue au Sénégal. Cette information est parfaitement conforme à nos connaissances actuelles, néanmoins de Selys Longchamps & Hagen (1850) considérant cette espèce comme exotique (Sénégal, Himalaya) supprime les mentions françaises données plus haut ; aussi indiquée - alors avec doutes - de Sardaigne. Tout semble en définitive correct, ou s'il y a erreur, c'est cohérent [com., 2018]. Rambur (1842) commente les mentions provençales, les attribuant par hypothèse, à Aeshna affinis.
  4. Ainsi Morton (1907) rapporte qu'au Pakistan d'après le colonel Nurse "This species was in thousands at Quetta in June 1903. I never saw so many dragonflies anywhere." L'ami de Ris, Heinrich Spörry les a rencontré en grand nombre dans les jardins d'Esbekieh au Caire (Egypte) et lui a transmis une série de photos. Ris, lui-même, l'a capturée une fois au Lac de Mettmenhasler près de Zurich (Suisse) le 14 juin 1885 et en février 1891, il l'a vu à La Palma (Gran Canaria, Canaries). On ne l'a jamais vue par ailleurs dans les forêts tropicales africaines.
  5. Il apparaît en définitive plus probable que les pontes ont lieu au hasard sur des sites considérés comme convenable par les couples et que ce soit un jeu de qualité des eaux (température), de la végétation, disponibilité en proies, prédation, voire capacité de résistance de certaines larves, hasard... qui soit en question dans les émergences réussies qui sont en quelque sort le fruit d'un hasard de conditions favorisables (com., 8 avril 2025).
  6. Estimé à plus de 170 jours dans les cas de développement larvaire réussis en hiver en Europe et qui paraissent très exceptionnels (com., 8 avril 2025).
  7. La reproduction suivie d'un développement hivernal de la larve a récemment été prouvée en Camargue (France) par deux exuvies récoltées le 29 avril 2000 (Cyrille Deliry, Jean-Michel Faton et Arnaud Dorgère in Faton 2003). Un cas d'émergence en mars à Tarascon (Modèle:13).
  8. Les mentions hivernales avec des cas de reproduction "précoces" dès (janvier) février ou mars, probablement issus d'individus d'origine africaine semblent bien se multiplier depuis la fin des années 2010 et plus particulièrement les années 2020 (com., 8 avril 2025).
  9. Avec le recul on peut envisager une augmentation des émergences estivales plus au sud en Europe, ce qui a pour conséquence des mentions plus septentrionales plus régulières comme c'est le cas commenté ici pour la Grande-Bretagne. L'année 2019 est un exemple de ces phénomènes (com., 8 avril 2025).
  10. Du moins pour le début des années 2000 (com., 8 avril 2025).