Trithemis haematina

De Histoires Naturelles

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Trithemis haematina (Rambur, 1842)

Rambur P. 1842 – Histoire naturelle des insectes : Névroptères. – Roret, Paris : 534 pp. – ONLINE

Localité-Type[1] - Île Maurice (recentré par de Selys Longchamps in de Selys Longchamps & Hagen 1850, ajoutant La Réunion)[2].

Propositions faites ici

  • Libellula haematina Rambur, 1842 partim (incl. Libellula rubrinervis, Libellula selika)
  • Trithemis haematina (Rambur, 1842)
    • Trithemis haematina haematina (Rambur, 1842)
      • Tramea erythraea Brauer, 1867
      • Trithemis ramburii Kirby, 1890 (nomen novum)[3]
    • Libellula rubrinervis de Selys Longchamps, 1841 partim
      • Libelula selika de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869 ? WOL ¿
        • Trithemis haematina selika (de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869)
    • Trithemis maia Ris, 1915[4]
      • Trithemis haematina maia Ris, 1915

Modèle:PALT

  • Libellula annulata Palisot de Beauvois, 1807
  • Trithemis annulata (Palisot de Beauvois, 1807)
    • Libellula rubrinervis Selys, 1841
    • Libellula haematina Rambur, 1842[5]
    • Libellula obsoleta Rambur, 1842
    • Tramea erythraea Brauer, 1867
    • Trithemis violacea Sjöstedt, 1900 ? WOL ¿
    • Trithemis scorteccii Nielsen, 1935

  • Libellula selika Selys, 1869 ? WOL ¿
  • Trithemis selika (Selys, 1869) (bona sp.) ? WOL ¿

  • Trithemis maia Ris, 1915 (bona sp.)

? WOL ¿


Autres taxonymes - Libellula haematina de Selys Longchamps, 1850 [C'est un sens strict limité aux Mascareignes], Trithemis annulata haematina (Rambur, 1842), Trithemis erythraea (Brauer, 1867) (bona sp.), Trithemis selika (de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869), Trithemis haematina selika (de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869), Trithemis annulata ramburii Brauer, 1890[6] [auteur erroné : recte Kirby 1890]

Fichier:Trihaeyerok.jpg
🔍 - ©© bync - Michel Yerokine - La Réunion, le 22 août 2015 - Monde des Insectes

Commentaires

Je considère Trithemis haematina comme une bonne espèce, alors qu'elle est placée comme un synonyme de Trithemis annulata par la WOL (Modèle:PAL) et les auteurs. Elle est d'ailleurs plus régulièrement considérée alors, comme une sous-espèce de Trithemis annulata.

Rambur (1842) rapproche sans certitudes sa Libellula haematina des Libellula haematodes, Libellula arteriosa et Libellula rufinervis de Burmeister (1839) (respectivement Diplacodes haematodes, Trithemis arteriosa et Dythemis rufinervis). Il dit sa description faite à partir de spécimens des deux sexes du Sénégal et de Madagascar et qu'il "ne sait" les différencier de ceux plus grands qu'il a reçu de l'île de France (Maurice) et de Bourbon (La Réunion[7]), or il en donne toutefois une "bonne" description qui est reprise, en petits caractérès dans son texte, par de Selys Longchamps (in de Selys Longchamps & Hagen 1850), en recentrant Libellula haematina aux deux localités des Mascareignes. Il intervient comme "premier réviseur" et résout les ambiguïtés de la description initiale ([2025b]) !

Les premiers auteurs traitent bien ce taxon comme un taxon distinct ou une espèce particulière (Libellula haematina : de Selys Longchamps & Hagen 1850 ; Trithemis haematina : Brauer 1868 ; Libellula haematina : de Selys Longchamps in Pollen & van Dam 1869 ; Trithemis ramburii (nomen novum) : Kirby 1890 ; Trithemis haematina : Ris 1912 (redescription), Fraser 1957). Karsch (1893, 1894) ou Calvert (1896) préfèrent comme bonne espèce, Trithemis erythraea (Brauer, 1867). Ce n'est qu'ensuite dès 1962 (Davies & Tobin 1985, Modèle:PAL) qu'ils en font un synonyme de Trithemis annulata ou une sous-espèce du même taxon (Trithemis annulata haematina) (Pinhey 1962b, Couteyen & Papazian 2000).
Je notais en 2006 que de Selys-Longchamps (in de Selys Longchamps & Hagen 1850) remobilisait le nom d'haematina donné par Rambur (1842) pour décrire un taxon, de La Réunion. Il se l'attribue bien que la description initiale de Rambur (1842) reste acceptable, par un simple jeu de précision. Ce taxon est alors ([2006]) usuellement présentée comme une sous-espèce de Trithemis annulata, bien que la description donnée chez de Selys Longchamps & Hagen (1850) montre un taxon nettement différencié : grande taille, nervation différente, et dont la ♀ est distincte ! J'avais donc bien identifié en 2006 le fait qu'il pouvait s'agir d'une espèce différente et je viens la confirmer récemment (Deliry 2019).
La WOL (Modèle:PAL) maintien ce taxon comme un synonyme de Trithemis annulata. Par ailleurs, Trithemis selika (de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869) et Trithemis maia Ris, 1915 sont considérées comme des bonness espèces.
On indique sur Madagascar soit disant plusieurs taxons, tour à tour nommés Trithemis annulata, Trithemis haematina ou Trithemis selika. Je pense qu'il n'y a ici qu'une seule espèce à placer sous Trithemis haematina selika ([2025b]).

Depuis septembre 2024, j'ai réalisé un travail de lecture de plus en plus approfondi autour des taxons associés à Trithemis annulata. Au 29 septembre 2024, j'envisage d'abord un groupe Trithemis annulata comprenant Trithemis annulata, Trithemis haematina (Madagascar) et Trithemis selika, ainsi que l'intérêt de restaurer Trithemis violacea au statut de bonne espèce. Trithemis erythraea conviendrait pour les populations des Mascareignes. Les travaux de Pinhey rédigés dans les années 1960 me reste à trouver. Le 26 janvier 2025, mon option est plutôt : Trithemis haematina erythraea (Mascareignes), Trithemis haematina haematina (Madagascar) et j'y ajoute Trithemis haematina maia (Comores) constituant ainsi une espèce déclinée en trois sous-espèces sur l'Océan Indien et Madagascar. Néanmoins, il apparaît qu'il est acceptable que Trithemis haematina haematina soit désignée pour les Mascareignes, comme je le souligne le 30 janvier 2025, puisque c'est ce que fait de Selys Longhamps en 1850 (de Selys Longchamps & Hagen 1850), le taxon de Madagascar (décrit comme ayant une teinte soutenue, violacée, tendant plus vers le bleu que vers le rouge : com., 28 septembre 2024) et il convient probablement d'y voir Trithemis haematina selika. Dans l'entremise j'avais envisagé que la véritable Trithemis haematina soit rangée dans le genre Orthetrum, sous Orthetrum annulatum (Palisot de Beauvois, 1807) (nomen dubium) à la manière de Kirby (1890) ([2025a]).

Synthèses d'auteurs

Incertitudes

  • Il pourrait y avoir deux taxons différents basés sur Trithemis haematina haematina qui par un jeu de taxonomie pourraient concerner erythraea pour l'île Maurice et attribuable à haematina pour l'île Maurice (synonyme Tramea erythraea), alors comme des sous-espèces ou des variétés locales dont il faudra nommer celle présente à La Réunion (com., 7 février 2025 [b]).
  • Les affinités de Trithemis haematina maia avec les taxons africains (notamment Trithemis annulata) restent à mieux examiner. Si elles étaient réelles, le placement de maia des Comores comme une sous-espèce d'haematina serait à reconsidérer (com., 10 février 2025 [b]).
  • Les articles de Pinhey des années 1960 reste à trouver et à examiner (Pinhey 1962a, 1962b, 1962c). [À traiter !]

Éléments de description

C'est une grande espèce, d'un tiers plus grande que Libellula rubrinervis (= Trithemis annulata rubrinervis), avec une tache basale roussâtre des ailes postérieures très petite, un ptérostigma plus grand et avec jusqu'à 14 à 16 nervures anténodales au lieu de 10 à 11. Les ♀ ont les nervures presque noirâtres. L'extrêmité de l'abdomen est noire présentant sur le dessus quelques taches rousses (de Selys Longchamps in de Selys Longchamps & Hagen 1850).
Guillon ([2015]) s'interroge aussi sur le concept de sous-espèce ou d'espèce, précisant que la question n'est pas tranchée. Il donne la taille du taxon (33-35 mm) et en présente sur deux pages, quelques illustrations de ♂ [1] et confirme certains critères déjà donnés plus haut. J'ai ajouté la figure adéquate montrant le comptage des cellules anté-nodales ci-dessous.

Fichier:Nervtrihae.png Fichier:Nervtrihae.jpg
Nervation chez Trithemis annulata - ©© byncsa - Cyrille Deliry - Histoires Naturelles 🔍 Même détail pour Trithemis haematina - © Guillon Benoît (Ⓑlog... Mes Libellules) - © 2015 🔍

Modèle:Trianngrris

Sous-espèces

  • Trithemis haematina haematina (Rambur, 1842) - Mascareignes (île Maurice, La Réunion).
  • Trithemis haematina maia Ris, 1915 - Comores.
  • Trithemis haematina selika (de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869) - Madagascar.

Les deux derniers taxons sont regardés comme des bonnes espèces par la WOL (Modèle:PAL) et le premier est par rebond synonyme de Trithemis annulata.

Répartition

Région malgache ([2023]) et bien distincte de Trithemis annulata. Les populations de cette espèce sont centrées sur les îles de l'Océan Indien et Madagascar. La sous-espèce type, Trithemis haematina haematina se trouve à mon sens, aux Mascareignes (Maurice, La Réunion), Trithemis haematina selika est à Madagascar et Trithemis haematina maia se trouve aux Comores (com., 6 février 2025 [b]).

  • La Réunion (île Bourbon : Rambur 1842, de Selys Longchamps & Hagen 1850, de Selys Longchamps in Pollen & van Dam 1869 ; ramburii : Kirby 1890 ; Ris 1912 ; T. annulata haematina : Pinhey 1962b ; Trithemis haematina (bona sp.) : Fraser 1957, cf. [2006], Deliry 2019).
  • Maurice (île) (haematina : Rambur 1842, de Selys Longchamps & Hagen 1850 ; erythraea : Brauer 1867 ; haematina : de Selys Longchamps in Pollen & van Dam 1869 ; ramburii : Kirby 1890 ; haematina : Ris 1912 ; T. annulata haematina : Pinhey 1962b ; Trithemis haematina (bona sp.) : Deliry 2019).
  • [Sénégal] (haematina : île de France : Rambur 1842 ; à replacer comme Trithemis annulata annulata : [2025b]).
  • [Sicile] (haematina : Rambur 1842 ; il s'agit ici de Trithemis annulata rubrinervis : [2025b]).
  • Madagascar (haematina : Ramnbur 1842 ; haematina et Libellula selika (sp. nov.) : de Selys Longchamps in Pollen & van Dam 1869 ; haematina [?] et Trithemis selika (bona sp.) : Ris 1912 ; T. annulata haematina : Pinhey 1962b ; proposée comme unique taxon sous Trithemis haematina selika : [2024, 2025b]). A l'examen des auteurs (et notamment de Pinhey 1962b), elle y serait en sympatrie avec Trithemis annulata, mais il m'apparaît logique que cette hypothèse n'est pas valide et qu'il n'y a à Madagascar qu'un seul taxon à rapporter à selika, le reste étant un jeu de confusions de noms, reprises et d'hésitations ([2025b]).
  • Comores[8] (Trithemis maia : Ris 1915 ; Trithemis haematina maia : [2024, 2025b]).

Habitats

Mares, étangs et cours d'eau (Guillon [2015]). Assez courante, abondante à La Réunion, à basse et moyenne altitude, près des cours d'eau notamment (Mi-aime-a-ou [2023]).

Modèle:ETHO

Voir l'article de Couteyen (2000) sur la posture de cette espèce.

Descriptions associées

Libellula haematina Rambur, 1842

Fichier:Libhaerambur.png
🔍 - Description originale de Rambur (1842 : 84-85)

Libellula haematina Rambur in de Selys Longchamps & Hagen, 1850

Dans le cadre de sa description de Libellula rubrinervis (n°13), de Selys Longchamps (in de Selys Longchamps & Hagen 1850) met en 'NB, le signalement d'une variété de cette espèce de l'île Maurice et de l'île Bourbre (La Réunion) faite par Rambur (1842). A cette occasion, répétant les caractères données par Rambur, il s'approprie l'espèce et dit "Afin de ne pas créer inutilement un nom nouveau je lui réserve le nom d'haematina que Rambur lui donne en commun avec la rubrinervis".
Description recentrée de Libellula haematina de Selys Longchamps, 1850 (de Selys Longchamps & Hagen 1850 : 27) : un tiers plus grande que la Libellula rubrinervis, tache basale roussâtre des ailes postérieures très petite ; ptérostigma plus grand (long de 1 l. 3/4) ; plus de nervures anténodales (14 à 16 au lieu de 10 à 11). ♀ ayant les nervuures presque noirâtres, l'extrémité abodminale noire en dessus avec quelques taches rousses, ce qui dépend de la dilatation de la ligne noire latérale.
Habite les îles Maurice et Bourbon (La Réunion).


Tramea erythraea Brauer, 1867

Localité-Type - Île Maurice (col. Muséum de Vienne).

Fichier:Traerybrauer.png
🔍 - Description originale de Tramea erythraea faite Brauer (1867 : 814-815)[9].

Libellula selika de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869

Fichier:Pollen3.png
🔍 - Odonates traités dans cet ouvrage
Fichier:PollenTrisel.jpg
🔍 - Description de Libellula selika (page 15 de la 5ème partie de l'ouvrage de Pollen & van Dam (1869))

La lecture de ce texte ajoute de précieuses informations : l'haematina de Rambur (1842) correspond à deux espèces, l'une de Sicile, Algérie et Sénégal qui doit garder le nom de rubrinervis (= Trithemis annulata rubrinervis, mais à mon avis Trithemis annulata annulata pour le Sénégal ([2025b])), l'autre des Mascareignes qui peut être nommée Libellula haematina à laquelle elle correspond de fait pour partie (= Trithemis haematina). La selika est plus petite (taille maximale 34 mm de longueur), avec un ptérostigma plus court, noirâtre. Il la distingue de la véritable haematina qui selon de Selys Longchamps (in Pollen & van Dam 1869) se trouve aussi à Madagascar. En conséquence ([2025b]) il y a selon de Selys Longchamps (in Pollen & van Dam 1869) deux taxons voisins qui cohabitent sur Madagascar : le premier qui a été décrit par Rambur (1842), véritable haematina à leur sens et le second décrit dans le texte illustré plus haut qui est la selika. Néanmoins il y a une certaine faiblesse dans sa citation d'haematina pour Madagascar car il n'en donne pas de véritable description comparative (de Selys Longchamps parle toutefois d'un ♂ pas de marque colorée à la base des ailes).


Clé de Ris (1912) sur le groupe incluant haematina

Modèle:CleRisAnnulata


Trithemis maia Ris, 1915

Je l'ai proposée (Deliry [2020] : nomen) comme une bonne espèce et non comme un synonyme de Trithemis selika. Je la considère aujourd'hui comme une sous-espèce présente aux Comores ([2025b]), Trithemis haematina maia. Par ailleurs j'envisage qu'il pourrait y avoir identité avec Trithemis lateralis (Burmeister, 1839) (nomen dubium), un taxon connu de deux ♀ de l'île d'Anjouan, aussi dans les Comores et non attribuable ([2024]). [À traiter !]

Références

Modèle:AmouretAl2018 Modèle:Brauer1867 Bridges C.A. 1994 - Catalogue of the family-group, genus-group and species-group names of the Odonata of the world. 3e éd. - Urbana, chez l'Auteur. - ONLINE
Burmeister H. 1839 - Handbuch der Entomologie. - Enslin, Berlin [Libellulina : 805-862]. - ONLINE
Modèle:Calvert1896 Modèle:Couteyen2000 [À vérifier !] - Modèle:CouteyenPapazian2000 Davies D.A. & Tobin P. 1985 - The dragonflies of the world: a systematic list of extant species of Odonata. Vol. 2. Anisoptera. - Soc. Int. Odonatol. Rapid Comm. (Suppl.) No. 5., Utrecht.
Modèle:Selys1841 de Selys Longchamps E. & Hagen H.A. 1850Revue des Odonates ou Libellules d’Europe. – Muquardt, Bruxelles & Leipzig, Roret, Paris : XXII + 408 pp. + 11 pl. – ONLINE
Deliry C. [2004, 2006] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - deliry.com/site/
Modèle:Deliry2019trithemis Deliry C. [2020, 2023, 2024] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - deliry.com/site/
[a] Modèle:Deliry2024trithemis [b] Deliry C. [2025] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - deliry.com/site/
Fraser F.C. 1957 - A reclassification of the order Odonata. - Sydney. R. Zool. Soc. NSW.
Guillon B. [2015]Mes Libellules. - Ⓑlog..., {{{2}}}. – ONLINE
Modèle:Karsch1893 Modèle:Karsch1894 Modèle:Lucas1849 Paulson D., Schorr M., Abbott J., Bota-Sierra C., Deliry C., Dijkstra K.D. & Lozano, F. (coord.) [{{{1}}}] - World Odonata List. - Odonata Central, University of Alabama (2021-2025). - ONLINE
Modèle:P&vD1869 [a] Modèle:Pinhey1962catalogue [b] Modèle:Pinhey1962 [c] Modèle:Pinhey1962maurice Rambur P. 1842 – Histoire naturelle des insectes : Névroptères. – Roret, Paris : 534 pp. – ONLINE
Modèle:Ris19111912 Modèle:Ris1915 Steinmann H. 1997 - World Catalogue of Odonata. 2 volumes. - Walter de Gruyter.

Communiqués et notules (→ Odos)

Liens externes

> [Mi-aime-a-ou [2023]] (lien obsolète)

Espèces du même genre

Trithemis, Trithemis aconita, Trithemis aenea, Trithemis aequalis, Trithemis africana, Trithemis annulata, Trithemis anomala, Trithemis apicalis, Trithemis arteriosa, Trithemis aurora, Trithemis basitincta, Trithemis bifida, Trithemis bredoi, Trithemis brydeni, Trithemis congolica, Trithemis dejouxi, Trithemis dichroa, Trithemis donaldsoni, Trithemis dorsalis, Trithemis dubia, Trithemis ellenbeckii, Trithemis festiva, Trithemis fumosa, Trithemis furva, Trithemis grouti, Trithemis haematina, Trithemis hartwigi, Trithemis hecate, Trithemis hinnula, Trithemis imitata, Trithemis integra, Trithemis kalula, Trithemis kirbyi, Trithemis lateralis (nomen dubium), Trithemis leakeyi, Trithemis legrandi, Trithemis lilacina, Trithemis longistyla, Trithemis maia (→ Trithemis haematina maia), Trithemis monardi, Trithemis morrisoni, Trithemis nigra, Trithemis nuptialis, Trithemis osvaldae, Trithemis pallidinervis, Trithemis palustris, Trithemis persephone, Trithemis pluvialis, Trithemis pruinata, Trithemis selika (→ Trithemis haematina selika), Trithemis stictica, Trithemis tropicana, Trithemis werneri

Modèle:AnnexeAnnulata

Notes

  1. Il y a un problème avec la localité-type et des hésitations dans son attribution. Si celle de Libellula rubrinervis de Selys Longchamps, 1841 est localisé en Sicile et confortée par une illustration de l'Algérie (Lucas 1849), la description de Rambur (1842) pour la Libellula haematina se fonde en fait sur des spécimens des deux sexes provenant du Sénégal et de Madagascar, ce qui correspond selon ma présentation respectivement à Libellula annulata annulata et Libellula haematina selika. En ajoutant dans sa liste de localité la Sicile fait entrer dans l'ensemble, Libellula annulata rubrinervis et avec les Mascareignes, il apporte ce que je désigne ici sous Libellula haematina haematina. De cet "amalgame" c'est Madagascar qui pourrait a priori être retenue, ce que fait Steinmann (1997). Or, le "premier réviseur", s'appropriant d'ailleurs le taxonyme Libellula haematina, de Selys Longchamps (de Selys Longchamps & Hagen 1850) le localise clairement aux Mascareignes. Sa démarche de précision apparaît donc "prioritaire" pour localiser Trithemis haematina haematina. Notons que Brauer (1867) ajoute Tramea erythraea pour l'île Maurice, un taxon non prioritaire correspondant à ma Trithemis haematina haematina. La Libellula selika de Selys Longchamps in Pollen & van Dam, 1869 de Madagascar, convient à mon sens pour Trithemis haematina selika. Kirby (1890) tente d'éclaircir la situation en proposant avec Trithemis ramburii un nouveau nom pour les populations des Mascareignes en remplacement d'haematina et/ou erythraea locales. Cette option ne me semble néanmoins "pas utile", d'autant plus qu'en réalité Tramea erythraea de Brauer (1867) pourrait suffire pour une telle démarche, néanmoins Kirby (1890) a laissé ce taxon dans le genre Tramea et son intérêt lui a en conséquence échappé ! Il place haematina à Madagascar et Libellula rubrinervis en Sicile, Afrique et Syrie. Quant à Libellula annulata il la range dans un genre différent (Orthetrum annulatum), ce qui reste une option à mieux étudier ([2025a]). Ris (1912) vient appuyer la démarche antérieure (de Selys Longchamps & Hagen 1850) de considérer Trithemis haematina comme localisée initialement aux Mascareignes et en particulier à l'île Maurice, option que retiennent Bridges (1994) et c'est aussi ma conclusion (com., 7 février 2025 b).
  2. L'île Maurice est une localité-type non recevable selon Ris (1912) dont la position est contradictoire, puisqu'il considère que la Trithemis haematina semble propre à La Réunion et l'île Maurice, et dit que les populations de Madagascar sont à préciser mieux. En fait il convient de dire que Rambur (1842) dit avoir décrit sa Libellula haematina à partir d'individus des deux sexes provenant du Sénégal et de Madagascar. Steinmann (1997) propose Madagascar comme localité-type. Bridges (1994) et moi-même (com. : 30 janvier 2025 [b]) recentrons sur l'île Maurice. Le type initial, semble être une ♀ qui provient de Madagascar rangée dans les collections du MNHN de Paris !
  3. La nomenclature d'haematina est expliquée par Ris (1912). Il apparaît douteux que d'après la procédure faite par de Selys Longchamps (de Selys Longchamps & Hagen 1850), l'haematina de Rambur soit applicable à la population de l'île Maurice, malgré sa brève mais très bonne description faite en note, alors que la description principale va à la Libellula rubrinervis (= Trithemis annulata rubrinervis selon de Selys Longchamps), ainsi Kirby (1890) a décidé de son irrecevabilité pour les îles Maurice et de La Réunion, établissant en conséquence un nouveau nom sous Trithemis ramburii Kirby, 1890 (nomen novum).
  4. Il s'agit d'un synonyme possible de Trithemis lateralis décrite en 1839 sous Libellula lateralis, aussi dans les Comores à Anjouan, connue d'après deux ♀ en collection redécrites par Calvert (1898), présentant toutefois des similitudes, a priori avec Trithemis rubrinervis ou Trithemis violacea, d'où une certaine incertitude (com., 7 février 2025 [b]).
  5. Selon de Selys Longchamps & Hagen (1850), Rambur (1842) regardait la Libellula haematina comme une variété de Libellula rubrinervis. A mon sens il groupait les deux espèces Trithemis annulata et Trithemis haematina dans un même taxon. Le type est bien sur l'île Maurice et permet de recentrer le taxon sur l'espèce haematina au sens strict ([2025b]).
  6. Rédaction trouvée notamment dans le Nordic Code Center en 2004
  7. Il parle aussi d'individus reçus de Sicile et d'une ♀ de Madagascar aux ailes plus colorées qui pourrait correspondre en fait à Trithemis arteriosa ([2025b]).
  8. Sur cet archipel se trouve peut-être en outre une variation spéciale pour l'île d'Anjouan que je conserve pour l'instant, sans savoir mieux la préciser, sous Trithemis lateralis (nomen dubium) ([2024, 2025b]) et qui pourrait finalement être proche de Trithemis annulata.
  9. Traduction libre depuis le texte allemand de Brauer (1867) : Genre : [Tramea] Hagen : Erythraea ♂. - Rougeâtre brun-jaune ; front jaune, dessus bien violet, métallique comme le sommet du crâne, fortement ponctué, lèvre supérieure brun noir, lèvre inférieure brun rouge, lèvre inférieure noire, lobes latéraux jaunes, le bord intérieur noir en forme de strie à la face inférieure de la tête. Triangle occipital noir, un peu métallique, très brillant, occiput brun, avec le bord des tempes tacheté de sombre. Thorax brun-roux, fortement pileux à l'avant et sur les côtés du thorax. pilosités gris-brun, sur ces dernières 3 stries noires irrégulières et obliques,plus nettes vers les pattes, avec des taches noires et brillantes au-dessus des hanches formant des taches blanches. Dessous tacheté de noir et de jaune, derrière les pattes 3 taches jaunes disposées en triangle. Pattes fines, noires, hanches et trochantères en partie brun-rouge, seulement les cuisses antérieures derrière à l'intérieur brun rougeâtre. Abdomen trilobé, d'épaisseur presque égale, s'amincissant progressivement vers l'arrière à peine épaissi à la base, brun rougeâtre ou jaune avec inclusion de des arêtes. Bord transversal du 4e anneau rudimentaire. S4 anneau à la base noir, S8. anneau avec nervure centrale noire élargie à l'arrière, S9 noir avec deux points jaunes et un tel bord postérieur, S10 noir avec deux points jaunes et un tel bord postérieur avec un large bord postérieur jaune. Appendices seulement aussi longs que S9, courtes, rouges, de même forme que chez Diplax, fortement élargies en crochet à la base et avant la partie la plus large, avec 5 dents en forme de corne. (appendice inférieur cassé). Genitalia modérément proéminent sur S9. 4ème pièce triangulaire, saillante vers l'avant, hamulus fortement courbé, légèrement proéminent, côtés de la vésicule bords de la « vessie » les plus hauts, en fourche vu de l'arrière en haut et en bas. Ailes assez courtes, les postérieures modérément larges, atteignant le bord antérieur de l'anneau. Toutes les nervures rouges, secteur nodal un peu ondulé, triangle avec une veine transversale, 15 anténodales, 10-11 post-nodales, 3 rangées de discoïdales. Veine marginale de l'apex noire. Pterostigma grand, brun-jaune, épaissi à l'avant, bordé de noir. Peau alaire hyaline blanchâtre, ailes postérieures ailes sans tache basale brune, entre subcosta et médiana et à l'arrière de la submédiane, le long de la marge anale, à peine jusqu'à la veine transversale de l'épiderme. La cellule médiane est jaunâtre vers l'extérieur et pas tout à fait jusqu'à l'angle anal. hyaline, avec des taches de couleur. Membranule gris noirâtre pour les deux ailes. Cuisses antérieures et médianes poilue, les épines du tibia sont fines et plus longues que leurs interstices. Secteur triangulaire supérieur droit, se terminant en dehors du nodus. Dimension incluant les appendices 38 mm, « envergure » 65 mm, ptérostigma dans les deux ailes 3,25 mm.
    De l'île Maurice (Ida Pfeiffer). Au musée impérial.