Contexte odonatologique du Bénin

Bénin (♖ Site) – Demoiselles et Libellules du Bénin (projet : iNaturalist)

L’environnement du Bénin : géographie, climat et écosystèmes

Carte simplifiée du Bénin
©© byncsa – Cyrille Deliry – Histoires Naturelles

Le Bénin est un pays subsaharien et côtier pénétrant loin dans les terres : près de 700 km. Sa surface est de l’ordre de 112.622 km2, le pays étant bordé à l’Ouest par le Togo et le Burkina Faso, au Nord par le Niger, à l’Est par le Nigéria et au Sud par l’Océan Atlantique. La largeur du pays est de 125 à 325 km d’Est en Ouest. Les altitudes sont faibles en général et seul le Massif de l’Atakora, situé dans le Nord-Ouest dépasse régulièrement les 400 m. Du point de vue environnemental on constate une interruption relative de la forêt dense, qui bien que présente de part et d’autre du pays notamment au Nigéria et au Ghana, est très rare ici. La zone de la savane s’approche alors de l’océan. Ce phénomène est connu sous le nom de « Dahomey gap »1. Le Bénin n’est donc pas un pays pleinement forestier, bien que près de 2/3 de sa surface soit couvert par de la végétation arborée. Celle-ci est dans un état médiocre. Les habitats odonatologiques sont nombreux et variés : plantations agricoles, jachères, savanes, forêts, mangroves, fleuves ou rivières et ruisseaux. Le peuplement humain a fortement altéré une part notable des habitats naturels en particulier dans le Sud et le Centre du pays. La population essentiellement occupée par l’agriculture (56% des actifs) est forte de plus de 11 millions d’habitants. Elle a plus que doublé entre 1990 et 2020. La qualité des eaux pâtit de défauts d’épuration correcte et souffre de la densité humaine croissante : elle est généralement mauvaise. Les ressources naturelles tendent à être surexploitées.

Du point de vue climatique le Bénin se situe entre le domaine soudanien, sec, et le domaine guinéen, humide, du Nord au Sud. Entre les deux au niveau de Bassila et Dassa on parle de domaine soudano-guinéen aux caractéristiques intermédiaires. Les précipitations sont plus faibles dans le Nord (700 mm) que dans le Sud-Est (1500 mm), en passant par des valeurs intermédiaires notamment dans le Sud-Ouest (900 mm) ou le centre du pays. Elles atteignent au niveau du Massif de l’Atakora, 1300 mm annuels, dans le Nord-Ouest du pays. Le climat est essentiellement sub-équatorial, les températures varient peu au cours de l’année. Le pays est soumis aux changements climatiques qui se traduisent par une augmentation des perturbations. Les périodes sèches se situent de décembre à mars dans le Sud et de novembre à avril dans le Nord.

Climatogramme de Cotonou
©© byncsa – Cyrille Deliry – Histoires Naturelles

Le pays présente des écosystèmes variés allant des formations littorales menacées par l’érosion et le déboisement des mangroves, de systèmes forestiers ainsi que des savanes dégradées, jusqu’à des formations xérophytes dans le Nord sous climat sec. Les zones humides sont des habitats bien représentés au Bénin avec quelques grands lacs pour partie saumâtres ou lagunes comme le Lac Nokoué (138 km2) ou le Lac Ahémé (78 km2). Si près de 12% du territoire national est sous domaines protégés situés dans le centre et le Nord du pays, les zones humides du Sud ne bénéficient pas de statut de conservation correct. Elles sont toutefois classées comme sites RAMSAR ➚ (convention internationale relative aux zones humides). Le climat influence fortement la végétation du Sud au Nord, allant de paysages agricoles et forestiers à la savane et aux paysages subdésertiques. Ces paysages définissent la répartition des espèces de Libellules en fonction des grands types de milieux fermés (forêts) à ouverts (brousse, savane). De manière critique les forêts denses ont quasiment disparu au Bénin : elles ont été rapidement réduites au tiers de leur valeur entre les années 1990 et 2000. Ainsi si elles formaient 1,7% du territoire en 1995, elles ont régressé à 0,6% en 2006. Forêts claires et savanes régressent aussi mais de manière moins spectaculaire. Quant aux forêts galeries elles semblent à peu près stables (vers 2,5% de la surface nationale). Ces habitats « naturels » couvrent encore 63% de la surface du pays. Environ 33% concernent des campagnes agricoles et des surfaces artificialisées comme les agglomérations.

L’article 27 de la Constitution affirme que « toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le droit de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement ». La gestion de l’environnement est aussi un fait culturel au Bénin. Le pouvoir traditionnel a depuis des temps immémoriaux élaboré des droits d’usage et des règlementations pour protéger des sections sacrées de cours d’eau et différentes forêts sacrées.

Insectes du Bénin : présentation sommaire

Les Insectes du Bénin sont très mal connus à l’instar d’autres pays africains voisins. Les inventaires ont principalement porté sur les Coléoptères, les Lépidoptères, les Hyménoptères, les Homoptères, les Isoptères, les Thysanoptères et les Diptères. La plus grande collection d’Insectes du Bénin est en cours de détermination et se trouve à l’Institut International Tropical d’Agriculture (IITA). Elle est forte de 5.500 espèces identifiées au sein d’une collection de 350.000 spécimens d’Arthropodes (Insectes et Acariens). L’entomofaune du Bénin, certes mal connue, est riche et très caractéristique. On note par exemple chez les Odonates la présence d’espèces comme Pseudagrion aguessei qui n’était antérieurement connu que de la Sierra Leone et du Mali ou Lestinogomphus minutus et Ceriagrion citrinum connus jusqu’alors avec certitude uniquement du Nigéria (Anonyme 2009).

Éléments de l’histoire des Odonates du Bénin

Si on se base sur Kipping & al. (2009), le taux de prospection odonatologique paraîtra moyen au Bénin si on se réfère à l’essentiel de l’Afrique où il est faible. Le pays n’est finalement pas particulièrement à la traîne en ce qui concerne la récolte d’informations sur les Odonates dans ce secteur de l’Afrique occidentale.

L’étude des Odonates du Bénin a été amorcée par André Villiers en 1950 (Fraser 1951) et complétée seulement une cinquantaine d’années plus tard suite à des prospections menées par Séverin Tchibozo et visées par Klaas-Douwe Dijkstra (Tchibozo & Dijkstra 2004)2. L’année suivante Lieckweg & Niedringhaus (2005) rendent compte au sein d’un article sur les Odonates d’Afrique occidentale de 18 espèces vues au Bénin. Fraser (op. cit.) donne une liste de 41 espèces (recte 37) selon Tchibozo & Dijkstra (2004) qui en ont répertorié 73 (recte : 74) de mai à août 2002 (financement de l’International Dragonfly Fund) si bien qu’au début des années 2000 ce sont 86 espèces d’Odonates selon ces auteurs qui sont connus dans le pays (corrigé : 84) et plus d’une centaine escomptée. Dijkstra & Claunitzer (2006) avancent par hypothèse (espèces potentiellement présentes), le nombre optimiste de 219 espèces pour le Bénin. En octobre 2022, la liste est de 116 espèces seulement et le nombre de 219 proposé, est donc loin d’être atteint. Il nous apparaît probable que Dijkstra & Clausnitzer (op. cit.) ait surestimé le nombre des espèces forestières dont certaines ont peu de chances de se trouver au Bénin. De telles espèces existent toutefois de part et d’autre au Togo et au Nigéria dans certains cas. Il pourrait s’avérer que le Dahomey gap ait un influence très significative sur de telles espèces en raison du fort déficit forestier lié à ce phénomène géographique. Ces auteurs proposent un peu plus de 220 espèces potentielles pour le Togo et O’Neill & Paulson (2001) connaissent 123 espèces au Ghana.De la même manière le chiffre de 260 espèces potentielles est avancé par Dijkstra & Clausnitzer (op. cit.) pour le Nigéria, par contre dans la zone sahélienne plus au nord, ce ne sont guère plus d’une soixantaine d’espèces qui sont envisagées (Mali, Burkina Faso, Niger). Les mêmes auteurs proposent 323 espèces pour la République Démocratique du Congo, le maximum et l’évaluation est au minimum pour la Mauritanie avec 19 espèces seulement. Le Bénin apparaît donc dans les valeurs moyennes du continent pour la diversité odonatologique.

Effort de prospection odonatologique au 31 décembre 2019

Le continent africain en tant qu’entité afrotropicale comprend selon Dijkstra & al. (2008), 816 espèces, valeur à comparer avec les 1635 néotropicales et les 1665 espèces orientales. L’ensemble de ces zones présentent encore un fort potentiel de découverte et chaque année de nouvelles espèces y sont décrites pour la Science. A titre d’exemple l’article de Dijkstra & al. (2015) est très démonstratif puisqu’il ajoute à lui-seul quelques 60 nouvelles espèces pour l’Afrique, soit une progression immédiate de 7% de la biodiversité odonatologique du continent. Le nombre actuel d’espèces connues en Afrique n’est pas rapporté, mais il doit s’approcher de 900.

••• WOL et wOw •••

Ce sont 6379 espèces qui sont rapportés sur la World Odonata List (Paulson & al. 2022) fin octobre 2022. Le World odonata Web, moins restrictif, en propose 6388 (Deliry 2022). Dans un tel contexte l’Afrique comprendrait environ 14 % de la biodiversité odonatologique mondiale. Au niveau de l’Afrique le Bénin est proche de 13 % en rapport avec le continent. Un pays comme la République du Congo devrait offrir à peu près 40 % des espèces africaines.

Il n’y a que fort peu de publications spécifiques aux Odonates du Bénin (Fraser 1951, Tchibozo & Dijkstra 2004, Lieckweg & Niedringhaus 2005, Tchibozo & al. 2008, Tchibozo 2021). Ici se situe cette contribution dont la démarche a été entamée vers 2020, ce, jusqu’à cette mise en forme des informations compilés sur ce site Internet en 20223. Elle est accompagnée de l’édition de la Lettre à Selys n°2, dont j’ai récemment retrouvé dans mes archives la version finalisée.

Voir aussi photothèque examinée4.


L’évolution des paysages au Bénin depuis quelques milliers d’années s’est traduite globalement par l’existence d’un secteur forestier au Sud et plus régulièrement vert au Nord. Il y a une aridification prononcée dans le Nord du pays et une régression du couvert forestier sur l’ensemble du pays. Le Nord tend vers des habitats semi-arides et vers le Sud vers de la savane puis de la savane arborée. Il est traversé par quelques cours d’eau bordés de forêts galeries plus ou moins développées. Au niveau du Dahomey gap, la savane arborée fortement « fractionnée » par des zones agricoles atteint les zones littorales, alors que dans les régions voisines c’est la forêt qui borde l’Atlantique. Le couvert forestier est fortement fragmenté, toujours en déclin et devenu très relictuel. Des efforts sont menés pour le protéger en se basant sur une approche traditionnelle (forêts sacrées). Conséquence de cette dynamique, le nombre d’espèces forestières et surtout l’importance de leurs populations, sont réduites. La diversité est augmentée d’espèces fréquentant les points d’eau temporaires des zones de savane.

A relativement court terme, les paysages naturels du Bénin sont menacés au Nord par l’aridification et au Sud par la poursuite de la déforestation avec une augmentation continue des paysages agricoles et par l’extension de l’urbanisation. Les changements climatiques se traduisent par une érosion du littoral et le déclin des mangroves avec des conséquences en cascade sur la faune ichthyologique. Des efforts sont menés ici aussi pour maintenir ou restaurer ces habitats peu étudiés du point de vue odonatologique en Afrique.


La faune odonatologique enregistrée pour ce pays sert de référence pour la connaissance des Odonates de l’Ouest de l’Afrique, relativement incomplète par ailleurs. Ainsi Couteyen & Papazian (2012) utilisent cette liste pour établir les affinités biogéographiques des Odonates îles voisines de Madagascar. Nous reprendrons des éléments de cet article.

Nous avons envisagé, en 2020, nous basant sur les informations fournies par UICN (2020) qu’il fallait rechercher les espèces suivantes au Bénin :
•  Allocnemis elongata (ruisseaux en forêts pluviales)*
•  Chlorocypha radix (petits cours d’eau forestiers)*
•  Gynacantha sextans (habitats forestiers)*
•  Heliaeschna cynthiae (habitats forestiers)
•  Idomacromia lieftincki (probablement forêts pluviales sur les hauteurs)
•  Micromacromia zygoptera (ruisseaux des forêts pluviales)*
•  Neurogomphus featheri (secteurs boisés, savane, brousse)
•  Orthetrum brevistylum (= O. kollmanspergeri) (oueds)
Orthetrum microstigma (forêts notamment marécageuses)*
Paragomphus nigroviridis (ruisseaux en forêts pluviales)*
Phaon camerunensis (forêts pluviales)*
Phyllomacromia contumax (forêts galeries dans la savane, grands lacs)* [mentions en 2007 et 2008 avec photos signalées]
Pseudagrion camerunense (cours d’eau ouverts)*
Pseudagrion epiphonematicum (cours d’eau de forêts pluviales)*
Pseudagrion hemicolon (cours d’eau de forêts pluviales)*
Sapho ciliata (cours d’eau forestiers)*
Sympetrum fonscolombei (habitats généralement stagnants variés)
Tetrathemis godiardi (étangs en forêts pluviales)*
Trithemis monardi (marais dans la brousse ou les régions boisées)
Trithemis stictica (ruisseaux et marais ou étangs dans la brousse ou en forêt)
•  Zygonyx flavicosta (ruisseaux en forêts pluviales)* [mention de 2009 à confirmer]
Selon leur aire de répartition, il convient de chercher aussi :
Copera guttifera (sections calmes et très ombragées de cours d’eau en forêt pluviale)
Paragomphus cammaertsi (zone de transition entre les forêts et la savane, collines)
Pseudagrion glaucoideum (cours d’eau lents en milieux ouverts)
Sapho bicolor (petits cours d’eau en forêts pluviales)
* : Cette série d’espèces a été plus ou moins clairement proposée pour le Bénin, mais les éléments disponibles semblent encore insuffisants pour les accepter dans la liste de Odonates de ce pays.

Notons par ailleurs que Fraser (1951) propose de plus dans sa liste Pseudagrion furcigerum qui est une espèce mal connue, mais qui semble inféodée à l’Afrique du Sud. Cette mention est de toute évidence erronée. On trouve encore parmi les espèces erronées Oxygastra curtisii, une Libellule essentiellement européenne chez Adandédjan & al. (2011). Nous avons là un article inexploitable à notre niveau et présentant diverses autres erreurs évidentes.

Tableau chronologique des espèces (1951-[wpdts-year])

EspècesFraser
1951
Tchibozo & Dijsktra
2004
Lieckweg & Niedringhaus
2005
Deliry
[2022-2025]
Tchibozo & al.
2025
(à suivre…)
Aciagrion gracile[?]
(A.hamoni)
N*
Acisoma inflatumN
(A.panorpoides)
+
(A.p.)
+
Acisoma trifidumN++
Aethriamanta reziaN++
Africallagma subtile VUN*
Agriocnemis exilisN
Agriocnemis maclachlaniN++
Agriocnemis zeraficaN+
Allocnemis subnodalisTogo
(Isomecocnemis s.)
N
(I.s.)
!
Anax imperatorN
Anax tristis VUTogo
(A.goliath)
N(+)
Azuragion vansomereniN
Brachythemis impartita[?][?][?]N*
[article]
Brachythemis lacustrisN+
Brachythemis leucosticta[?]
(ou B.impartita)
[?]
(ou B.impartita)
[?]
(ou B.impartita)
N*
[article]
Bradinopyga strachaniTogoN+
[Ceriagrion bakeri]Togo
(C.villiersi)
Ceriagrion citrinum CRN++
Ceriagrion corallinumN+
Ceriagrion glabrumN+++
Ceriagrion rubellocerinumN++
Ceriagrion suaveN
(C.morei)
(+)
Chalcostephia flavifronsN+++
Chlorocypha curtaN++
[Chlorocypha cyanifrons][?]
[Chlorocypha dispar]Togo
Chlorocypha pyriforma CRN
(C.fraseri)
+
Chlorocypha rubidaN!
Chlorocypha selysi CRN!
Copera sikassoensisN*
Crocothemis divisaN++
Crocothemis erythraeaN+++
Crocothemis sanguinolentaN+
Diplacodes deminutaN
Diplacodes lefebvreiN+
(D.lefebvrii)
++
Diplacodes luminansTogo
(Philonomon l.)
N
(P.l.)
+
(P.l.)
+
Elattoneura balli ENN!
Elattoneura nigraN*
Gomphidia gamblesi CRN
(G.quarrei)
[Nouvelle !]+
Gynacantha africanaN
Gynacantha cylindrata VUN(+)
Gynacantha manderica VUN(+)
Gyncantha nigeriensis VUN
[article]
Hadrothemis infestaN!
Hemianax ephippigerN
Hemistigma albipunctumN
(H.albipuncta)
+++
Ictinogomphus feroxN+
Ischnura senegalensisN+
Lestes dissimulansN!
Lestes ictericus VUN(+)
Lestes ochraceus VUN
Lestes tridensTogoN
Lestinogomphus minutusN+
[Mesocnemis dupuyi]+
[erronée ?]
[¿]
Mesocnemis robustaN(+)
Mesocnemis singularisN+
Neodythemis klingiN
(Allorhizucha k.)
+
(A.k.)
+
Nesciothemis minorN
Nesciothemis nigeriensisN
Nesciothemis pujoliN
(Orthetrum farinosum)
+(+)
Olpogastra lugubrisN+
Orthetrum abbotti[Non revue !][N !]
Orthetrum africanum CRTogoN(+)
Orthetrum angustiventreN++
Orthetrum austeni[Non revue !][N !]*
Orthetrum brachialeN++
Orthetrum chrysostigmaN
(O.c.c.)
+(+)
Orthetrum guineenseTogoN(+)
Orthetrum hintziN!
Orthetrum juliaN
(O.stemmale capense)
++
[Orthetrum microstigma][?]
Orthetrum monardiN!
Orthetrum sabinaN
[article]
Orthetrum stemmaleN+
Orthetrum trinacriaN
Oxythemis phoenicoscelesN+
Palpopleura deceptorN++
Palpopleura jucundaN
Palpopleura luciaN
(P.l.l.)
[?]
(ou P.portia)
+
[Photo]
+
Palpopleura portiaN
(P.lucia p.)
[?]+
Pantala flavescensN++
Paragomphus geneiN
Paragomphus serrulatus VUN
[article]
Parazyxomma flavicansN(+)
Phaon iridipennisN+++
Phyllogomphus occidentalisN
Phyllomacromia contumaxN
Phyllomacromia herveiN
Phyllomacromia pseudafricana VUN
Pseudagrion aguessei VUN!
Pseudagrion furcigerum[¿]
Pseudagrion glaucescensN+(+)
Pseudagrion glaucumN
(P.basicornu)
+
(P.basicornu)
+
Pseudagrion hamoniN
(P.acaciae)
[Nouvelle !]++
Pseudagrion kersteniN++
Pseudagrion melanicterumN++
Pseudagrion nubicumN+
Pseudagrion sjoestedtiN
(P.sjöstedti)
++
Pseudagrion sublacteumN!
[Sapho ciliata]Togo
Rhyothemis fenestrinaN
[collection]
Rhyothemis notata ENN++
Rhyothemis semihyalina[Non revue !]
[¿]
N
Tetrathemis camerunensis VUN
(T.bifida)
+
Tetrathemis polleniN*
Thermochoria equivocataN++
Tholymis tillargaN+
[Photo]
+
Tramea basilarisN
(T.b.basilaris)
++
Tramea limbataN
Trithemis aconitaN!
Trithemis annulataN+
Trithemis arteriosaN+++
Trithemis basitinctaN
(T.donalsoni b.)
[Syn. omis !]!
Trithemis dejouxiN!
Trithemis dichroaN+
Trithemis groutiN
Trithemis imitataN!
Trithemis kalulaN
Trithemis kirbyiN
(T.k.ardens)
++
Trithetrum navasiN
(Sympetrum n.)
+
[Umma cincta]Togo
[Umma declivium]Togo
Umma mesostigmaN!
Urothemis assignata[Confirmée !][N !]+
Urothemis edwardsii[Confirmée !][N !]
Zygonyx geminuncusN*
Zygonyx torridusN(+)
Zyxomma atlanticum CRN(+)
TOTAL (espèces)377420AP
Nouvelles espèces37433AP
Total cumulé378084AP
Source[PDF][PDF][PDF][PDF][PDF]
Légende : – : Pas de signalement – N : nouvelle espèce (* : confirmée sur photo non publiée sur Internet) – – N ! : nouvelle espèce enregistré, mais supposée déjà observée – + : déjà signalée et confirmée par de nouveaux éléments – (+) : déjà signalée et confirmée (vérification des archives en cours pour vérifier s’il s’agit d’éléments nouveaux) – [?] : détermination incertaine – [¿] : c’est une erreur – ! : non revue depuis 2004 – Togo : citations seulement au Togo et pas au Bénin (les autres espèces présentes au Togo ne sont pas précisées). – Si les noms scientifiques divergent (synonymie), ils sont précisés entre parenthèses. – Validité de l’espèce confirmée sur photo () ou en collection () [en préparation] – Des éléments de détermination ont été apportés pour les espèces marquées [D] dans la colonne des nouveautés.

Références choisies ou utilisées

  • Fraser F.C. 1951 – Mission A. Villiers au Togo et au Dahomey. V. Odonata and Neuroptera– Bulletin de l’Institut française d’Afrique noire, 13 : 1076- 1092. – PDF
  • Tchibozo S. & Dijkstra K.D. 2004 – Rapport d’inventaire préliminaire des libellules des zones humides du Sud-Bénin. – International Dragonfly Fund – Report, 6 : 1-6. – PDF
  • Dijkstra K.D. 2005 – Taxonomy and identification of the continental African Gynacantha and Heliaeschna species (Odonata: Aeshnidae). – International J. of Odonatology, 8 (1) : 1-32.
  • Lieckweg T. & Niedringhaus R. 2005 – Eine neue Sammlung westafrikanischer Odonaten des Ünerseemuseums Bremen. – [A new collection of West African Odonata in the Überseemuseum Bremen]. – Bestimmtes Sammeln, 2005  : 67-88. – PDF
  • Tchibozo S., Aberlenc H.P., Ryckewaert P. & Le Gall P. 2008 – Première évaluation de la biodiversité des Odonates, des Cétoines et des Rhopalocères de la forêt marécageuse de Lokoli (Sud Bénin). – Bulletin de la Société entomologique de France, 113 (4) : 497-509. – PDF
  • Anonyme 2009 – Quatrième rapport national du Benin sur la convention des Nations Unies sur la diversité biologique. – Dir. Gén. des Forêts et des Ressources Naturelles : 172 pp.
  • Kipping J. & Al. 2009 – Odonata Database of Africa (ODA). – Agrion, 13 (1) : 20-23.
  • Dijkstra K.D. & Matushkina N. 2009 – Kindred spirits: “Brachythemis leucosticta”, Africa’s most familiar dragonfly, consists of two species (Odonata: Libellulidae). – International J. of Odonatology, 12 (2) : 237-256.
  • Dijkstra K.D. 2013 – Dragonflies and Damselflies (Odonata) of the Atewa Range, Ghana. – in A Rapid Biological Assessment of the Atewa Range Forest Reserve, Eastern Ghana : 50-54.
  • Tchibozo S. 2021 – The Endangered Dragonfly Ceriagrion citrinum Campion, 1914 (Zygoptera: Coenagrionidae) from West Africa and Efforts to Protect it. – Entomologie heute, 32 : 75-81. – PDF LINK
  • Deliry C. 2022 Liste des Odonates du Bénin. Mise à jour au 31 octobre 2022. – Abrégé d’odonatologie béninoise (en ligne). – ARCHIVE PDF
  • Tchibozo S. & Deliry C. 2022 – Demoiselles et Libellules du Bénin. Tome I. Atlas. – Lettre à Selys n°2, 1er janvier 2022 : 372 pp. – PDF
  • Tchibozo S. & Maes J.M. 2025 – Catalogue illustré des Odonates du Bénin. – Revista Nicaraguense de Entomologia n°357 : 541 pp. – PDF LINK

Notes

  1. En Afrique occidentale, les forêts et les différents types de savanes sont distribués en ceintures parallèles depuis le Sud du Sahara jusqu’à l’Océan. Au niveau du couloir du Dahomey ou « Dahomey gap », il y a un décalage des savanes vers l’Océan et on y constate une faible couverture forestière. Celle-ci est d’autant plus faible que sous l’effet des activités humaines, celles qui existaient autrefois ont fortement régressé. La bande de savane atteint ici l’Océan et concerne le Togo, le Bénin et l’Est du Ghana. Les changements climatiques tendent à influencer l’extension de ce couloir. Cette frontière écologique pour les espèces forestières ne semble pas opérer pour les Odonates qui sont le plus souvent en aire de répartition continue et ponctuellement interrompue au niveau du dit couloir entre le Nigéria et la Guinée formant souvent deux blocs populationnels centrés sur les deux espaces forestiers situés de part et d’autre sur le continent. Dans le Sud du Bénin, la forêt de Lokoli est un des derniers vestiges forestiers du couloir du Dahomey , c’est une forêt marécageuse dégradée qui accueille 24 espèces d’Odonates dont 13 apparaissent alors nouvelles pour le pays (Tchibozo & al. 2008).  ↩︎
  2. L’étude d’insectes aquatiques de la vallée de l’Ouémé révèle parmi les larves la forte dominance des Gomphides par rapport aux Libellulides à raison de 23 larves pour 9 (Tchibozo & al. 2005). Les déterminations ne sont pas disponibles (com., 2023). ↩︎
  3. J’ai alors pu consulter quelques documents de la littérature grise et le reste est disponible en téléchargement sur Internet. Par contre j’ai dû acheter l’article fondateur de Fraser (1951) que je ne trouvais nulle part. L’examen de la photothèque d’Odonates du Bénin de Séverin Tchibozo et le fait que les collections disponibles pour ce pays, aient été examinés par Klaas-Douwe Dijkstra, permet de donner un bon crédit à la détermination d’une part significative des espèces listées pour le Bénin. D’autres contrôles ont pu être faits sur des images disponibles sur Internet où qui m’ont été transmises. J’ai pu monter des éléments cartographiques à partir de bases de données disponibles en ligne (près d’un millier de données : à préciser). Enfin en août 2022, j’ai financé sur mes fonds propres, une mission naturaliste au Bénin dans le cadre des Histoires Naturelles, afin d’y découvrir et mieux connaître différentes espèces et leurs habitats. Les références disponibles sont citées à juste place et pourront être complétées si nécessaire. Les toutes premières versions du texte que j’ai écrit, ont été relues par Séverin Tchibozo et une partie d’entre-elles vues par Günther Fleck. La relecture critique et les compléments sont désormais aux bons soins de la communauté odonatologique et la part de chacun sera considérée. ↩︎
  4. J’ai alors pu consulter quelques documents de la littérature grise et le reste est disponible en téléchargement sur Internet. Par contre j’ai dû acheter l’article fondateur de Fraser (1951) que je ne trouvais nulle part. L’examen de la photothèque d’Odonates du Bénin de Séverin Tchibozo et le fait que les collections disponibles pour ce pays, aient été examinés par Klaas-Douwe Dijkstra, permet de donner un bon crédit à la détermination d’une part significative des espèces listées pour le Bénin. D’autres contrôles ont pu être faits sur des images disponibles sur Internet où qui m’ont été transmises. J’ai pu monter des éléments cartographiques à partir de bases de données disponibles en ligne (près d’un millier de données : à préciser). Enfin en août 2022, j’ai financé sur mes fonds propres, une mission naturaliste au Bénin dans le cadre des Histoires Naturelles, afin d’y découvrir et mieux connaître différentes espèces et leurs habitats. Les références disponibles sont citées à juste place et pourront être complétées si nécessaire. Les toutes premières versions du texte que j’ai écrit, ont été relues par Séverin Tchibozo et une partie d’entre-elles vues par Günther Fleck. La relecture critique et les compléments sont désormais aux bons soins de la communauté odonatologique et la part de chacun sera considérée. ↩︎