
Les Histoires Naturelles ont débuté avec le CORA Isère dans le cadre des Histoires du Grand Père Soulcie (chronique ornithologique mensuelle dès les années 1980), elles se sont poursuivies par d’étroites collaborations avec diverses structures, la fondation et la rédaction de nombreux numéros d’ouvrages éponymes (Histoires Naturelles) ou diversifiés, la participation à la synthèse de diverses études, des sites et plateformes Internet… bref toute une dynamique d’une vie naturaliste associé à la mise en forme de concepts, d’ouvrages ou de synthèses au service de la connaissance et la préservation de la Nature qui m’est fondamentalement personnelle et a su s’associer à de fortes personnalités pour faire avancer les connaissances, parfois de manière désordonnée, réordonnée, désorganisée, restructurée… allers et retours d’un savoir dynamique, participatif et partagé.
Cet ensemble et cette dynamique ont été initialement influencés par quelques événements fondateurs et déclencheurs : les pêches au hasard sur les plages de Bretagne mieux que les châteaux de sables, la rencontre avec Christian Zuber à Brest lorsque j’avais 6 ans, les visites répétées, souvent en solitaire, du Muséum d’Histoire Naturelle et du Jardin botanique de Nantes guère plus tard, un professeur d’école à Valence qui vers mes 9 ans, m’a donné le goût de la synthèse et de la compilation par l’invention de fresques chronologiques de l’Histoire, des recherches sur les fossiles de Brachiopodes dans les talus de Laval au Québec à mon adolescence, un livre sur les Oiseaux acheté lors de mon retour du Québec et le goût des déterminations ainsi qu’immédiat des notes naturalistes dans mes carnets, mon ami David Loose qui m’a « contraint » des heures à tenir les pages du d’Aguilar & Dommanget de 1985 afin d’établir des déterminations fiables de Libellules lors des heures creuses de mi-journée pour l’étude des Oiseaux, l’organisation de voyages naturalistes d’un jeune étudiant… pour ma promotion de CAPES-Agrégation au début des années 1980 en Camargue, Crau et Alpilles, mon professeur d’Université Charles Degrange, son sens exceptionnel de la synthèse en biologie et son intérêt pour les Odonates, une rencontre fortuite au bord de l’étang de Haute-Jarrie avec Jean-Pierre Boudot et Gilles Jacquemin suivi de la mise à disposition d’articles odonatologiques, un petit livret de synthèse sur une liste commentée des Oiseaux de Provence qui est venu inspirer nombre de mes synthèses, une rencontre en « plusieurs temps décalés » avec mon ami Jean-Michel Faton, son partage d’articles sur les Ascalaphes dont je me suis fait une joie de faire la synthèse, le besoin de coordination et de valorisation des personnes et des connaissances, mes cours de Latin que j’avais souhaité par curiosité, repris à la Sorbonne un trimestre (!), et le goût pour l’étymologie et du sens des choses… Alea jacta est.
Les Histoires Naturelles ont été fondées le 15 février 1999