Leucorrhinia pectoralis en Rhône-Alpes (état 2022)

Odonates en France

Directive Habitats – LC 2010 Europe (VU 1988) [à repréciser] – EN 2009 France (EN 1994) [à repréciser]

CR 2017 Auvergne – VU 2014 Rhône-Alpes (A protéger 2000, EN 1997)

NT 2013 Ain [à revoir] – NA 2013 Ardèche – RE 2013 Isère [à revoir] – CR 2013 Loire [à repréciser] – CR 2013 Rhône [à repréciser] – NA 2013 Savoie

Leucorrhine à gros thorax (Libellulidae)

Préhistoire de la Leucorrhine à gros thorax dans la région Rhône-Alpes jusqu’en 2006

Deliry C. 2020 – Préhistoire de la Leucorrhine à gros thorax dans la région Rhône-Alpes jusqu’en 2006. – Site Internet du GRPLS, 18 avril 2020. – ARCHIVE PDF

  • Une espèce détectée dès 1789 dans la région lyonnaise et au début du XIXe siècle dans la Loire, alors confondue avec Libellula rubicunda.
  • 13 mai 1965 – Première mention régionale datée : étang du Grand Albert (Isère) : observée par Charles Degrange.
  • 14 mai 1980 – Signalement de Leucorrhinia pectoralis à l’étang du Fay (Isère) par Daniel Grand.
  • 15 et 21 mai 1989 – Daniel Grand observe deux couples à Saint-Paul-de-Varax (Dombes, Ain) le 15, contact suivi le 21 mai 1989 avec un mâle à l’étang de Verfay, sur Lent (Dombes, Ain) observé par Cyrille Deliry.
  • 1990 – Mise en place du Projet Leucorrhinia animé par Cyrille Deliry. Ce projet qui veille à la bonne marche des études, connaissances et à la communication sur nos quatre espèces dans la région a été à l’initiative du lancement de nouvelles vocations avec Régis Krieg-Jacquier dès 2006 et 2007.
  • 26 mai 1996 – Nicolas Greff est le premier à citer une véritable population de Leucorrhinia pectoralis dans la région, avec plusieurs individus à Marlieux (Dombes, Ain), mais sans indication de pérennité.
  • 16 mai 1999 – Première observation signalée à l’étang de But (Bresse, Ain) par Nicolas Greff. Les études régulières de l’espèce sont menées par cet observateur dès 1998.
Extrait de la revue du GRPLS : Sympétrum piémontais n°51 (Septembre-octobre 2003)
Document d’archive

Historique des nouvelles actions de 2006 à 2013

©© byncsa – Cyrille Deliry – Histoires Naturelles
Etang de But (Ain) le 18 mai 2007 – Photographie historique
  • 7 juillet 2006 : Demande de R.Krieg-Jacquier quant la mise en place d’un suivi sur Leucorrhinia pectoralis dans la Région et réflexion sur « chaîne d’étangs » ou métapopulations. Cette réflexion sera poursuivie à l’automne.
  • 2010 : Espèce cible du plan de prospection 2010 pour le Massif de Bonnevaux. Les prospections menées par M.Querboit en 2010 au Massif de Bonnevaux ont permis de visiter 90 étangs (à la date du 4 août). 322 données ont été saisies sur le portail de la LPO Isère et concernent 20 espèces. Restent 58 boites d’exuvies qui seront examinées lors d’ateliers spécifiques. Epitheca bimaculata été signalée sur 13 étangs, alors que Leucorrhinia pectoralis et Leucorrhinia albifrons ont été découvertes chacune sur une nouvelle localité (Querboit 2010).
  • 24 mai 2010 : Observation d’un individu isolé très excentré à l’est du département de l’Ain et proche de la Savoie par C.Trentin (CREN Ain).
  • 26 mai 2010 : Signalement de l’observation de Leucorrhinia pectoralis au Marais de Charvaz par M.Juton (AVENIR).
  • 2011 : En expansion sensible en 2011, l’espèce est confirmée reproductrice au Marais de Charvaz (D.Grand) alors qu’elle est découverte tour à tour en mai 2011 sur les Réserves de l’Ile de la Platière (B.Pont) et de la Tourbière du Grand Lemps (G.Maillet).
  • 14 mai 2012 : Annonce de l’observation de Leucorrhinia pectoralis vers Feurs (42) par Y.Boeglin.
  • 24 juin 2012 : Observation d’un erratique de Leucorrhinia pectoralis par A.Ladet & C.Bauvet à la tourbière de Sagne Redonde, nouvelle espèce pour l’Ardèche.
  • 8 et 9 juin 2013 : Organisation d’une sortie par R.Krieg-Jacquier sur le thème de cette espèce sur l’Ain et sur l’Isère, avec G.Delpont (stagiaire du PNR des Volcans d’Auvergne). Nous lui avons transmis le dossier de l’étang de But de 2003.
  • 20 juin 2013 : Observation de l’espèce à Tignieu Jameyzieu (38) par N.Biron (AVENIR).

Cette Libellule est suivie dans le cadre du PNAO notamment dans le département de l’Ain. Elle a été l’objet d’une synthèse annuelle (Krieg-Jacquier 2020). Le département de l’Isère sera l’objet d’investigations en 2020 sur l’Isle Crémeu et le Massif de Bonnevaux. La Loire est par ailleurs concernée par l’espèce, mais de manière soit méconnue, soit plus marginale. Des progrès fantastiques réalisés notamment dès 2018 et 2019… sous la coordination de Régis Krieg-Jacquier et l’encadrement de divers stagiaires (Deliry 2020).

24 juin 2012, Sagne Redonde (Ardèche) © A.Ladet & C.Bauvet

Répartition générale et régionale

Europe moyenne et septentrionale, ainsi qu’en Asie occidentale. C’est un élément faunistique eurosibérien dont l’aire de répartition principale (Europe et plaine de l’ouest de la Sibérie) déborde sur la Mongolie. En Europe de l’ouest, son aire d’occurrence est très fragmentée. En France, les observations se situent en plaine et sont très localisées au dessus de 1100 m (citation ancienne au Luitel en Isère et une observation dans l’Oisans vers 2000 m d’altitude). Elle est absente de la région méditerranéenne.

C’est un élément faunistique eurosibérien dont l’aire de répartition principale (Europe et plaine de l’ouest de la Sibérie) déborde sur la Mongolie. En Europe de l’ouest, son aire d’occurrence est très fragmentée. En France, les observations se situent en plaine et sont très localisées au dessus de 1100 m (citation ancienne au Luitel en Isère et une observation dans l’Oisans vers 2000 m d’altitude). Elle est absente de la région méditerranéenne.

Auvergne – Une seule localité. Autrefois ponctuellement sur les étangs de l’Allier et les gravières du Puy-de-Dôme, non revue. Elle n’est connue depuis que d’une seule tourbière du Cantal et se reproduit sur des habitats de très faible surface.

Rhône-Alpes & Dauphiné – De Villers (1789) qui la présente sous Libellula rubicunda dit qu’elle n’est pas rare vers Lyon. Cette Libellule est ensuite sur les bases d’indications d’E.Foudras, signalée dans le Dauphiné par de Selys Longchamps (1850). La première mention circonstanciée date du 13 mai 1965 et se trouve dans le massif de Bonnevaux (Isère). Elle a été réalisée par C.Degrange. L’espèce semble former un noyau populationnel plus ou moins continu en Isère (Bas Dauphiné, Isle Crémieu) et dans l’Ain (Dombes et Bresse) (Deliry 1997). Néanmoins sa reproduction n’est établie que dans le massif de Bonnevaux, en Dombes et en Bresse et n’a été prouvée qu’une seule fois dans l’Isle Crémieu où les diverses observations semblent à rapporter à des cas d’erratisme à partir d’un noyau populationnel relativement proche (voir plus bas)1. En 2006 avec le soutien du GRPLS, Régis Krieg-Jacquier entame la mise en place d’un suivi de l’espèce au niveau régional. Il en découle des études et suivis réguliers et approfondis sur le département de l’Ain dont une partie sont en cours (Krieg-Jacquier & Baux 2017).

Cartographie extraite de Soissons & Lamouille-Hébert (2019)

Auvergne-Rhône-Alpes – Se trouve dans les secteurs riches en étangs forestiers de plaine et diversifiés en végétation aquatique comme la Bresse, la Dombes, l’Isle Crémieu, le massif de Bonnevaux. Elle est par ailleurs signalée ponctuellement en d’autres endroits de la région, y compris en erratisme en altitude. Malgré l’apparente importance du nombre de stations dans l’Ain, notamment en Dombes, le nombre de localités pérennes et occupées est très faible. On y a constaté un déclin de l’espèce ces dernières années. Les populations de l’Ain sont l’objet d’études régulières depuis les années 1990. En outre quelques stations de la Loire sont l’objet d’inventaires dans les années 2010 ; il en est de même ponctuellement en Auvergne, ou, dans l’Isle Crémieu depuis 2005. Un étang a été acquis dans le massif de Bonnevaux en Isère en 2014 afin de conserver une des stations de cette Libellule et en Auvergne un site est protégé depuis 2018. Les actions menées dans l’Ain et en Auvergne ont été présentées en 2017 aux Rencontres Odonatologiques.
Il s’agit d’améliorer la connaissance de l’espèce en particulier dans la Plaine du Forez et en Bourbonnais, de suivre l’ensemble des – rares – sites connus pour la reproduction de l’espèce. Le site de l’étang de l’Herse à Pizay dans l’Ain est identifié comme site pilote pour l’étude et la conservation de la Leucorrhine à gros thorax. Néanmoins ce site jusqu’alors prolifique semble souffrir des sécheresses à répétition. Ainsi aucune exuvie n’a été trouvée ni en 2018, ni en 2019, mais cette dernière année des accouplements ont été constatés. En 2019 deux nouveaux sites ont été occupés dans l’Ain, avec exuvies et/ou émergences. Le site de la fondation Vérots était lui aussi trop sec en 2018, plus encore en 2019. Aucune exuvie sur la réserve de Villars depuis 2013 et station asséchée depuis 2018. Quelques autres stations, dont l’étang de But seraient fréquentés par des individus isolés. Les rares sites de reproduction de l’espèce dans l’Ain méritent d’être préservés. Le statut de l’espèce dans la Loire et en Isère paraîtra tout aussi inquiétant. Les prospections sont plus limitées que dans l’Ain où de réelles démarches de suivi avec participation de stagiaires ou étudiants ont été menés ces dernières années et informations prises pour l’instant, il n’y a pas de mention récente sur les départements de la Loire et de l’Isère2. Quelques aménagements ciblés sur des tourbières sont envisageables. Les gestionnaires d’étangs pourraient être impliqués. L’espèce est inscrite au Document d’objectifs Natura 2000 de la Dombes et fera dans ce cadre l’objet de suivis et d’études.

Cartographie extraite de Soissons & Lamouille-Hébert (2019)

Actuellement en France (Faune Faune 2019), c’est le département de l’Ain qui apporte le plus de mentions. En effet 24% des données nationales (N=277 ; période 2009-19) concernent ce département. Il est suivi du Cher (19%), du Doubs (11%), de la Gironde (8%) et de la Marne (5%). En 2019 le département de l’Ain ramène à lui seul 48% des 77 données annuelles du pays. En Rhône-Alpes l’espèce a été indiquée par ailleurs en Ardèche, dans la Loire, le Rhône et en Isère. Côté Auvergne on citera la Haute-Loire. Néanmoins nous avons ici un très faible nombre d’indications récentes.

Il convient de reconsidérer la situation dans l’Isle Crémieu (Isère) sur quatre points propres à lever la difficulté liées à l’absence de preuve d’indigénat de l’espèce qui paraît être une Libellule régulièrement erratique3 (inspiré de remarques de R.Quesada, Lo Parvi, in litt. le 28 octobre 2019) :

  • La présence d’individus supposés erratiques doit bien correspondre à l’existence de populations sources qu’il convient d’identifier. Ces populations se trouvent de toute évidence, soit dans l’Ain, soit sur place et sont alors passée inaperçues.
  • La relation entre les conditions météorologiques ou de développement larvaire des populations sources sont à considérer de manière à comprendre les années à plus forte production que d’autres et leurs conséquences sur la colonisation ou régression de l’espèce.
  • Dans l’Isle Crémieu certaines stations favorables sont très grandes et le plus souvent prospectées sur une partie limitée, en général la plus facile d’accès. Il faudrait approfondir les prospections sur les sites les plus vastes.
  • Une preuve de reproduction a été apportée à Creys Mépieu en 2019 – découverte d’une exuvie – : des recherches sont à mener en conséquence dès la fin du mois d’avril sur la station concernée afin d’évaluer l’existence ou non d’une population satisfaisante de Leucorrhine à gros thorax.

En conclusion : les recherches d’une éventuelle population de Leucorrhinia pectoralis dans l’Isle Crémieu doivent être poursuivies en tenant compte de ces éléments.

© Laurent Berger
Tripette – © Laurent Berger
© Dominique Mouchené
© Gaël Bailly – Loire, Monts de la Madeleine (Loire) le 23 juin 2001 – Photographie historique

Références

  • Baux V. & Krieg-Jacquier R. 2018 – Leucorrhinia pectoralis dans l’Ain : rigueur dans les inventaires, conséquences sur la gestion des habitats et la pérennité des populations. – Bourgogne-Franche-Comté Nature, 28.
  • Broyer J., Curtet L., Bouniol, J. & Vieille J. 2009 – L’habitat de Leucorrhinia pectoralis Charpentier, 1825 (Odonata, Libellulidae) dans les étangs piscicoles de la Dombes (Ain). – Bull. mens. Soc. linn. Lyon, 78 (3/4) : 77-84.
  • Chassery C. 2018 – Identification et caractérisation des lieux de reproduction de la Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis) en Dombes (Ain). – Rapport de stage, Univ. Grenoble, Groupe Sympetrum.
  • Coccia C. 2008 – Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825), a particular presence in the Dombes. States and knowledge and research perspectives. – Rapport de stage, HEPIA, Genève, Suisse, 18 pp.
  • de Villers C. 1789 – Caroli Linnaei Entomologia. – Lugdunum.
  • Deliry C. 1997 – Massif de Bonnevaux, quelques remarques sur les Odonates et l’agriculture. – Dossier d’Etude, Sympetrum.
  • Deliry C. 2020 – Préhistoire de la Leucorrhine à gros thorax dans la région Rhône-Alpes jusqu’en 2006. – Site Internet du GRPLS, 18 avril 2020. – ARCHIVE PDF
  • Deliry C., Pont B., Faton J.M., Ladet A. & Oertli B. 2013 – Le Rhône, du glacier de la Furka au delta de la Camargue. Les Odonates d’un grand fleuve européen. – Sympetrum, 17 : 33-80.
  • Delpon G., Belenguier L., Krieg-Jacquier R., Boeglin Y. & Blanc C. 2014 – Comportement adaptatif de Leucorrhinia pectoralis lors de l’émergence en conditions de hautes eaux : conséquences pour la gestion conservatoire des populations (Odonata : Libellulidae). – Martinia, 30 (1) : 1-6.
  • Grand D. 2010 – Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) dans la Dombes (département de l’Ain): éléments de biologie (Odonata, Anisoptera: Libellulidae). – Martinia, 26 (3-4): 151-166.
  • Greff N. 2000a – Suivi de la population de Leucorrhinia pectoralis sur l’étang de But, commune de Saint- Etienne-du-Bois (01) et recherches de nouvelles stations sur les sites périphériques. Prospection 1999. – Hermine, GRPLS : 110 pp.
  • Greff N. 2000b – Suivis des peuplements d’Odonates comme indicateur de la gestion des étangs de la Dombes et recherche de Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825), espèce à forte valeur patrimoniale. – Rapport ONC : 122 pp.
  • Greff N. 2003 – Suivi de la population de Leucorrhinia pectoralis sur l’Etang de But (St Etienne du Bois – 01). Rapport de synthèse 1999 à 2003. – Dossier d’Etude GRPLS, Hermine : 50 pp.
  • Greff N., Krieg-Jacquier R. & Deliry C. 2008 Leucorrhinia pectoralis (von Charpentier, 1825). – In Deliry C. (coord.) 2008 – Atlas illustré des Libellules de la région Rhône-Alpes. – Dir. du Groupe Sympetrum et Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble, éd. Biotope (collection Parthénope) : 329-333.
  • Krieg-Jacquier R. 2020 – Prospection et identification des sites de reproduction de Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) en Dombes et Bresse de l’Ain. Rapport 2019. – Rapport GRPLS.
  • Krieg-Jacquier R. & Baux V. 2017 – Rapport diagnostic 2017. Le statut de Leucorrhinia pectoralis en Bresse et en Dombes. – Ain (Odonata, Libellulidae). – Rapport diagnostic du Groupe Sympetrum dans le cadre du PNAO.
  • Labarrère C. 2014 – Suivi de l’état de conservation et proposition de mesures de gestions pour trois espèces de la Directive Habitats-Faune-Flore en Dombes: Triton crêté (Triturus cristatus), Cuivré des marais (Lycaena dispar) et Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis). – Stage ONCFS sous la dir. de R.Chazal (ONC) et G.Rayé, Univ. J.Fourrier Grenoble 1.
  • Pattard L. 2009 – Disparition de Leucorrhinia pectoralis et Leucorrhinia caudalis de l’Isle Crémieu. – Dossier Sympetrum, stage Univ. Lyon I : 22 pp.
  • Querboit M. 2010 – Compte-rendu de prospection des étangs de Bonnevaux. Période du 10 mai 2010 au 4 août 2010. – Etude Bonnevaux, Gère Vivante : 2 pp.
  • Richier S. & Broyer J. 2014 – Connaissances des facteurs influençant la biodiversité des étangs piscicoles : quelques principes de gestion issus des travaux de l’ONCFS. – ONCFS, pôle « étangs continentaux » : 60 pp.
  • Richoux P. & Grand D. 1998 – Des Libellules rares : un signe de la biodiversité sur les étangs du domaine de Praillebard. – La Lettre de la Fondation Pierre Vérots, 7 : 2-3.

Notes

  1. En Dombes une expérience de CMR réalisée par Greff (2000) montreraient que malgré la proximité de sites occupés, les déplacements sont localisés et ne se font généralement pas entre les étangs. Les déplacements importants sont l’objet de quelques rares individus seulement [A préciser]. A contrario des cas d’observations dans la région devraient concerner des déplacements sur de grandes distances : Plateau ardéchois, Oisans, Monts du Lyonnais. ↩︎
  2. Information prise pour le département de l’Isère, il semble bien que les stations du massif de Bonnevaux n’ont pas été contrôlées depuis 2017. ↩︎
  3. Une analyse des données de Lo Parvi réalisée en novembre 2019 par Aurélien Bourdin, nouveau membre de l’équipe de coordination départementale de Sympetrum, viennent confirmer cette hypothèse. En effet, chaque fois que l’espèce a été observée sur l’Isle Crémieu, il s’agissait d’un seul individu, mais il n’y a aucune donnée les années suivantes (une exception concerne le Lac de la Save et notamment les fosses présentes à l’ouest du Lac – C.Deliry, com.). Les questions qui en découlent sont : est-ce que l’espèce est observée au gré du hasard et découverte par chance ? Les prospections sont-elles insuffisantes les années suivant les découvertes ? Si les individus sont bien erratiques viennent-il de l’Ain ou a-t-on une population stable quelque part dans l’Isle Crémieu ? C.Deliry pense que cette espèce présente la caractéristique originale d’être erratique de manière ciblée sur des habitats qui lui sont favorables à la reproduction si bien que ceci vient déconcerter les observateurs et forcent les indications de relatif indigénat à tort.  ↩︎

Pour aller plus loin…